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Les rapts se poursuivent à Port-au-Prince à Haïti. Six frères du Sacré-Cœur ont été enlevés vendredi 23 février par des groupes armés alors qu’ils se rendaient dans l’école Jean XXII, l’unique école à être en activité dans un quartier à risque au centre de Port-au-Prince, la capitale. Un autre prêtre a lui aussi été kidnappé le même jour après avoir célébré sa messe dans la chapelle Notre-Dame-de-Fatima à Port-au-Prince, rapporte Vatican News. Face à ces enlèvements à répétition, les religieux et religieuses locaux ont écrit qu’ils priaient "pour leur libération et pour que cesse ce fléau de l’insécurité".
Quelques jours auparavant, dimanche 18 février, Mgr Dumas, évêque d’Anse-à-Veau et de Miragoâne, a été touché dans son lieu de résidence par une explosion criminelle. Il a subi deux interventions chirurgicales et devrait être transféré dans un hôpital à Miami aux États-Unis. Avant ce drame il avait déclaré lors d’un entretien à Aleteia que "l’Église, et plus particulièrement l’Église en Haïti, croit que le règne de la terreur, du chaos et de l’anarchie au nom de la foi n’aura pas le dernier mot."
Une insécurité qui persiste
Ces enlèvements illustrent à nouveau le niveau extrême d’insécurité qu’affronte les religieux haïtiens au quotidien. La situation est même encore plus dramatique qu’au temps de la dictature des Duvaliers père et fils (1957-1986). Gangrenée par pas moins 300 gangs et réseaux criminels, Haïti et particulièrement sa capitale, ne cesse de sombrer dans la violence face à un gouvernement impuissant.