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En commentant l’Évangile du jour relatant la guérison d’un lépreux par Jésus, le pape François a rappelé que le Christ agit avec « peu de mots et des faits concrets ». Face aux personnes atteintes de maladies, « il se penche, prend les mains, guérit ». Plutôt que de s’attarder « dans des discours ou des interrogatoires », ou « dans le piétisme et la sensiblerie », Jésus montre « la délicate modestie de celui qui écoute attentivement et agit avec sollicitude, de préférence sans se faire remarquer ».
Le pape a invité à s’inspirer de cette « merveilleuse façon d’aimer », en prenant exemple sur les personnes « sobres en paroles, mais généreuses en actes ; peu enclines à se mettre en valeur, mais prêtes à rendre service ; efficaces dans leur aide parce qu’elles sont disposées à écouter ».
« L’amour a besoin de concret, de présence, de rencontre, de temps et d’espace donnés : il ne peut se réduire à de belles paroles, à des images sur un écran, à des selfies d’un instant ou à des messages précipités », a martelé François. Ces outils « ne suffisent pas à l’amour, ils ne peuvent pas se substituer à la présence concrète », a-t-il souligné.
"À quand remonte la dernière fois que j’ai rendu visite à une personne seule ou malade?"
Le pape a invité à se poser des questions très concrètes, comme celle-ci : « À quand remonte la dernière fois que j’ai rendu visite à une personne seule ou malade, ou que j’ai changé mes plans pour répondre aux besoins de celui qui me demandait de l’aide ? ».
Il a demandé l’aide de Marie pour savoir « prendre soin » efficacement, en étant « prêts et concrets dans l’amour ».
En ce 11 février qui marque la Journée mondiale du malade, le pape a rappelé que « la première des choses dont on a besoin quand on est malade, c’est la proximité des proches ».
« Nous sommes tous appelés à nous faire proche de celui qui souffre, à visiter les malades, comme Jésus nous l’enseigne dans l’Évangile », a rappelé le pape, qui a exprimé l’attention de l’Église pour les plus fragiles, selon les trois critères du « style de Dieu » : « proximité, compassion et tendresse ».
Après la prière de l’Angélus, il a fait applaudir Mama Antula, la nouvelle sainte argentine, qu’il venait de canoniser quelques instants auparavant lors d’une messe célébrée à la basilique Saint-Pierre.