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Jeunes mariés, Florence et Bertrand n’étaient pas des pros de la prière. Ni l’un ni l’autre n’était habitué à prier en famille. Ils priaient de temps en temps lors des activités scoutes – ils ont été chefs d’un groupe scout – mais jamais tous les deux. Mariés depuis 44 ans, parents de quatre enfants et grands-parents de 12 petits-enfants, installés à Rouen, ils témoignent avec force des bienfaits de la prière conjugale, sans occulter les difficultés du début. Désormais, la prière conjugale est devenue pour eux "un constituant extraordinaire de leur vie ordinaire".
Sept ans après leur mariage, Florence et Bertrand ont ressenti une forme de manque, d’incomplétude dans leur vie de couple, l’impression confuse de ne pas pouvoir communiquer en profondeur. "Nous souhaitions approfondir notre relation conjugale, mais ne savions pas comment faire", se souviennent-ils. Ils entrent alors aux Équipes Notre-Dame, au hasard d’une rencontre sur un banc public, et découvrent la prière conjugale. "Nous avons réalisé que le manque que nous ressentions était peut-être celui de la prière conjugale. Sentiment qui est né d’abord, comme souvent, chez Florence, et qu’elle m’a communiqué. Mais si nous avions posé le diagnostic de l’absence de prière conjugale, ce n’est pas pour autant que nous étions entrés dans la phase active du traitement", souligne Bertrand, dont la métaphore scientifique traduit la vocation de médecin.
La phase "active" démarre finalement lorsque le couple accepte la mission, au sein des Équipes Notre-Dame, de responsables de secteur dans le Val d’Oise. "En effet, comment vivre cette responsabilité spirituelle en couple si, nous-mêmes, on ne priait pas ensemble tous les jours ?", se sont-ils alors demandé.
Le prière en couple n'est pas un face-à-face conjugal
Florence et Bertrand se lancent, et font une première découverte : la prière en couple n’est pas un face-à-face conjugal. Les conjoints ne sont pas tournés l’un vers l’autre mais tournés ensemble vers le Seigneur. "Cela change la perspective, c’est plus facile de se retrouver à deux sous le regard du Seigneur plutôt que l’un en face de l’autre". Une habitude qui les conduit progressivement à "faire communauté", à "former en couple une petite Église domestique".
Une habitude qui les conduit progressivement à "former en couple une petite Église domestique".
Il s’agit aussi de "trouver à quel moment nous sommes le plus longtemps ensemble sur les 24 heures que dure une journée. C’est là qu’il faut fixer la tente de la prière conjugale et tout mettre en œuvre pour la sédentariser", conseillent-ils. Lorsque leurs enfants étaient à la maison, ils priaient le soir avant de se coucher. "Nous avons prié pendant plusieurs années allongés côte à côte, confortés par saint Ignace de Loyola qui recommandait la prière en position allongé sur le dos". Désormais, ils prient le matin, après le petit déjeuner, assis, tournés l’un et l’autre vers une représentation d’un Christ en croix, heureux de confier ensemble au Seigneur la journée qui s’annonce.
Être en communion de cœur
Autre grande découverte liée à la prière conjugale : "On ne peut pas prier ensemble si on n’est pas en communion de cœur, si on a du ressentiment l’un envers l’autre", soulignent Florence et Bertrand. Ainsi, la prière conjugale est un chemin vers la paix. "La réconciliation implique que l’un se lance à l’eau et demande pardon à l'autre pour une parole blessante, une attitude désobligeante", expliquent-ils.
La prière conjugale est un retour quotidien au "oui" du mariage.
A travers la prière conjugale, Florence et Bertrand font chaque jour l’expérience de la réalité du sacrement de mariage. "La prière conjugale est un retour quotidien à ce "oui" que nous nous sommes donnés le jour de notre mariage", témoignent-ils. "On a redécouvert le lien du sacrement de mariage, parce que dans la prière conjugale, le Christ est vraiment présent au milieu de nous. C’est sa Parole qui nous rassemble dans ce temps de prière conjugale", confient-ils encore.
Fécondité de la prière conjugale
La prière conjugale ouvre le couple au monde, aux réalités extérieures, aux souffrances des autres. Florence et Bertrand témoignent combien les intentions de prière portées en couple devant le Seigneur les rendent plus attentifs à leur prochain. "Fréquemment, nous terminons notre prière sur une prière de demande", confient-ils. Une manière de se décentrer, de se souvenir de ceux qui souffrent, d’irriguer l’amour du Christ au-delà du couple. "Nous confions des intentions qui touchent notamment les familles, les enfants, les couples, les vocations religieuses… et je peux vous assurer que sont gravées dans ma mémoire des dates de naissances inespérées ou de mariages tant désirés !", assure Florence.