separateurCreated with Sketch.

Abus liturgiques : la mise en garde du Vatican

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
I.Media - publié le 03/02/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Le dicastère pour la Doctrine de la foi a diffusé le 3 février une note approuvée par le pape François mettant en garde contre les abus liturgiques.

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

Dans une note intitulée “Gestis verbisque” – “Par des gestes et des mots” – approuvée par le pape François et rendue publique le 3 février 2024, le dicastère pour la Doctrine de la foi fait une mise au point sur la célébration des sacrements, rappelant aux prêtres qu’ils ne peuvent modifier la liturgie de leur propre initiative, sous peine de rendre le sacrement "invalide". Rome affirme que toute fantaisie est "toujours un acte gravement illicite et mérite une peine exemplaire". 

Dans la présentation de cette note technique d’une dizaine de pages, le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal Víctor Manuel Fernández, explique que les membres du dicastère ont approuvé unanimement ce document lors de leur assemblée plénière, le 25 janvier dernier.

Une "multiplication" des situations

Ce texte, relate-t-il, se veut une réponse à la "multiplication" de situations où "de graves modifications" liturgiques ont rendu un sacrement "nul", obligeant à refaire le rite. Au nombre de sept – baptême, confirmation, communion, mariage, ordination, confession et onction des malades –, les sacrements actualisent, selon la tradition de l’Église, des gestes de Dieu envers l’homme.

Le préfet mentionne en particulier les baptêmes durant lesquels des prêtres ont modifié la formule établie, prononçant par exemple : "Je te baptise au nom du Créateur…", ou encore : "Au nom de papa et de maman… nous te baptisons". Le 6 août 2020, le même dicastère, alors dirigé par le cardinal Luis Ladaria Ferrer, avait publié une note statuant sur l’invalidité des baptêmes célébrés avec toute variante dans la formule. 

Un "acte gravement illicite"

Même des prêtres "ont découvert douloureusement l’invalidité de leur ordination et des sacrements qu’ils ont célébrés", assure le cardinal Fernández. Mettant en garde les pasteurs contre la "tentation de se sentir propriétaires de l’Église" ou contre une "volonté de manipulation", le “gardien du dogme” affirme que "modifier la forme d’un sacrement ou sa matière est toujours un acte gravement illicite et mérite une peine exemplaire". 

Le document de 29 paragraphes rappelle que codifier la liturgie est une prérogative des autorités de l’Église et ne peut dépendre d’une initiative personnelle. Proposant un développement théologique sur la nature des sacrements, Rome se défend de verser dans le "rubricisme rigide" mais ne laisse pas le libre-champ à "l’inventivité" ou à la "fantaisie déréglée". 

Si la liturgie, concède la note, peut admettre des "adaptations", suivant les cultures où elle se déroule, elle reste cependant "une discipline à respecter". Les prêtres sont appelés à conserver "les éléments essentiels des sacrements" dans la "pleine fidélité aux rites prescrits", pour assurer leur "validité" et "l’unité" de l’Église. 

La liturgie est une question sensible au sein de l’Église catholique. En 2021, la décision du pape François de limiter le rite de la messe traditionnelle avec le motu proprio Traditionis Custodes, avait provoqué une levée de boucliers du côté des catholiques attachés au missel romain de 1962. 

Ce rappel à l’ordre de la Doctrine de la foi, alors que certains prêtres, ces dernières décennies, ont jugé que la liturgie devait être modernisée, intervient après plusieurs documents doctrinaux qui ont fait couler beaucoup d’encre. La déclaration Fiducia supplicans, ouvrant la voie à la bénédiction des couples homosexuels, publiée le 18 décembre, a révélé de vives tensions parmi les catholiques dans le monde. 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !