La philosophe Jeanne Larghero, également professeur, revient sur le procès fait au collège Stanislas. Il est reproché à l’établissement privé d’enseigner le catéchisme. Être catholique aujourd’hui, est-ce un délit ?
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La ville de Paris suspend provisoirement son financement à l’établissement privé Stanislas. Et voilà ! Dans la croisade menée par Mediapart contre Stanislas, on prend les mêmes et on recommence. Et on ajoute la mairie de Paris qui n’attendait que cela et doit se frotter les mains : l’argent, c’est le nerf de la guerre. En prenant Stan pour cible, l’attention est momentanément détournée des bévues de notre nouvelle ministre de l’Éducation nationale qui peinait à assumer ses choix éducatifs personnels, à savoir l’inscription de ses enfants dans un établissement catholique. Disons que c’est une petite diversion bienvenue.
Obsession médiatique
De quoi est-il question ? Que reproche-t-on à Stanislas ? Toujours les mêmes lunes extraites de témoignages de parents d’après les dires de leurs enfants, ou d’élèves relayant d’autres propos tenus par des catéchistes, ou intervenants extérieurs à l’établissement. Sont cités, "dérives homophobes", "sexistes", et "discours anti-IVG". Et Amélie Oudéa-Castera aura à cœur de surveiller de très près le dossier : la meilleure défense, c’est l’attaque !
Il semblerait que le contenu de l’éducation sexuelle à Stanislas, et ailleurs, fasse encore et toujours l’objet d’une obsession médiatique irrépressible. À l’époque où les esprits critiques avaient des lettres, ils reprochaient à l’Église les croisades, l’Inquisition et Galilée, mais ça, c’était avant. Rappelons alors à ces médias que la morale sexuelle est loin d’être une obsession pour l’Église et dans l’enseignement catholique : si bon nombre de journalistes semblent avoir pour seul sujet d’intérêt les positions de l’Église quant à l’homosexualité, rappelons que sur les 700 pages que compte le catéchisme de l’Église catholique, trois paragraphes sont consacrées au sujet, soit 20 lignes. On n’ose à peine le dire d’ailleurs, sous peine de se faire accuser d’ "invisibilisation" !
Leçon de catéchisme
Nous y trouvons par ailleurs un chapitre consacré à la chasteté "pour tous". La chasteté consistant à vivre la relation sexuelle comme un "don mutuel entier", elle concerne, rappelons-le, tout un chacun. Et qu’est-il dit exactement ? Que "les actes d’homosexualité ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas", que ces hommes et femmes "doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse", et "qu’on évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste" (CEC, 2357). Pour ce qui est de l’IVG, deux pages y sont consacrées réaffirmant que "le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent constitue un élément constitutif de la société civile et de sa législation", d’où : "Dès la conception, l’embryon devra être défendu dans son intégrité" (CEC, 2270). Voilà ce que dit l’Église, voilà le contenu du catéchisme.
Et donc ? Ou bien on laisse à un établissement catholique la liberté d’expliquer l’enseignement de l’Église en cours de catéchisme, ou bien on fait du catholicisme un délit, au motif que les propositions évoquées plus haut seraient pénalement condamnables. La question est donc là : être catholique aujourd’hui, est-ce un délit ?
L’activité karting
Ah oui ! on oubliait le sexisme. Les accusations de sexisme. Selon une collégienne interrogée par France TV, les garçons se sont vus proposer l’activité karting à une sortie commune, et pas les filles, qui faisaient autre chose. Alors certaines ont râlé, et ça ne s’est pas reproduit. Mais tout de même, c’est bien, bien, embêtant. Heureusement la ministre suit l’affaire.