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Une maladie douloureusement spectaculaire qui avait bouleversé le monde entier. Parmi les moments marquants du pontificat de François figure sans nul doute sa rencontre le 6 novembre 2013 place Saint-Pierre avec Vinicio Riva. Le pape François avait pris dans ses bras avec une infinie tendresse cet Italien souffrant d'une neurofibromitose de type 1, une maladie rare et actuellement incurable qui provoque des excroissances douloureuses. Vinicio Riva vient de décéder, le mercredi 10 janvier 2024, à l'âge de 63 ans, à l'hôpital de Vicence, où il était hospitalisé depuis quelque temps.
Le président de la Vénétie (Italie), région natale de Vinicio Riva, Luca Zaia, a présenté ses condoléances à sa famille. "Vinicio a été un modèle d'expression de grandes valeurs et de relations humaines dans la maladie, même celle qui, comme dans son cas, est gravement défigurante. Une pathologie rare a rendu sa vie difficile jusqu'aux limites de l'impossible depuis son enfance mais, grâce aussi à l'aide de ceux qui l'aimaient, il a pu démontrer dans une courte vie une grande dignité et la valeur de la vie dans la souffrance."
L'officiel a également noté que cette image mondialement connue, a permis de rappeler que "l'inclusion et la socialisation, face à toutes les barrières qui peuvent créer l'isolement dans la maladie, sont un droit universel pour les malades et un devoir pour l'ensemble de la société". Le maire d'Isola Vicentina, où vivait Vinicio, lui a également rendu un hommage appuyé. "Je l'ai toujours vu dans le village, depuis mon enfance", a ainsi écrit sur Facebook Francesco Gozzo, "et j'ai essayé de dépasser sa maladie qui faisait de lui, comme il le disait, "un être difforme" aux yeux de la plupart des gens. Sous la surface de sa peau, malgré sa voix rauque parfois difficile à comprendre, il y avait une personne d'une gentillesse et d'une serviabilité incommensurables, presque au-delà des dimensions humaines".
"Je n'ai senti que de l'amour"
Après cette bouleversante photo prise en novembre 2013, Vinicio avait lui-même témoigné dans plusieurs médias italiens. "Le Pape n’a pas eu peur de moi et m’a embrassé. Pendant qu’il me caressait, je n’ai senti que de l’amour", avait-il alors confié, ajoutant encore "il m'a serré fort, m'attirant près de lui, et il ne m'a pas lâché. J'ai essayé de parler, de dire quelque chose, mais je n'ai pas pu : l'émotion était trop forte. Cela a duré un peu plus d'une minute, mais cela m'a semblé une éternité".
Vinicio vivait avec sa petite sœur Morena et leur tante Caterina, leur tutrice. Comme sa sœur (dans une forme moins sévère), il était atteint de cette maladie rare, la maladie de Recklinghausen, connue comme "neurofibromatose de type 1", qui provoque de douloureuses excroissances sur tout le corps et qui reste aujourd'hui incurable. "Les premiers signes se sont manifestés après mes 15 ans. On m’avait dit que je serais mort à 30 ans. Mais je suis encore là", avait-il encore témoigné après sa rencontre avec le Pape, qui l'avait tant ému. "Ce qui m’a le plus impressionné, c’est qu’il n’a pas réfléchi à deux fois pour savoir s’il devait m’embrasser ou pas. Je ne suis pas contagieux mais il n’en savait rien. Il l’a fait et voilà : il m’a caressé tout le visage, et pendant qu’il le faisait, je ne ressentais que de l’amour ». Le voila à présent dans l'éternité de l'Amour.