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Dans ses vœux à la nation le 31 décembre dernier, le président Macron n’a pas manqué d’évoquer le grand rendez-vous entre la France et les Jeux olympiques de l’été 2024, comme un des moments historiques de notre histoire contemporaine. Et on ne peut que le suivre dans cette idée. 100 ans après la dernière olympiade française, c’est un immense évènement qui nous attend.
Tony Estanguet, le président du COJO (Comité d’organisation des Jeux olympiques) a déclaré se lancer dans la dernière ligne droite "avec sérénité et confiance" en, rappelant que son équipe travaille "depuis neuf ans pour organiser des Jeux qui nous ressemblent, des Jeux à la française". À sept mois de l’évènement sportif, les dossiers majeurs, comme les équipements olympiques et le budget, sont dans les clous. Paris 2024 a salué l’état d’avancement des infrastructures qui "seront livrées à temps et sans alerte particulière à ce stade", avec "84% des chantiers terminés d’ici la fin décembre".
Dans les temps et dans son budget
À partir de mars, l’organisateur prendra possession des lieux, en commençant par le village olympique puis les sites de compétitions. La veille, Nicolas Ferrand, le directeur général de la Solideo, l’établissement public chargé de la livraison des 70 ouvrages olympiques a confirmé être dans les temps et dans son budget. Certains chantiers restent un peu plus compliqués que d’autres comme le Grand Palais ou la piscine de Colombes mais rien n’est alarmant à cet instant. Il faut dire que la force du projet a été de mixer autant que faire se peut l’usage de lieux existants ou éphémères. Même le cafouilleux sujet du surf à Tahiti semble avoir été enfin solutionné…
Si les JO sont donc dans les grandes lignes dans les clous, à sept mois de l’évènement, restent des zones d’ombre, qui concentreront l’attention sur ce premier semestre 2024. La sécurité et les transports restent dans le viseur.
Sur le plan financier, Paris 2024 se satisfait de finir l’année avec un budget équilibré à 4,4 milliards. Le travail a notamment été efficace concernant les partenariats qui sont quasiment sécurisés pour un montant de 1,2 milliard, représentent un tiers du budget (le reste du budget abondé pour un tiers par la billetterie et deux tiers par le CIO).
Les zones d’ombres
Si les JO sont donc dans les grandes lignes dans les clous, à sept mois de l’évènement, restent des zones d’ombre, qui concentreront l’attention sur ce premier semestre 2024. La sécurité et les transports restent dans le viseur. Le premier sujet concerne essentiellement la cérémonie d’ouverture sur la Seine, avec une pression sécuritaire qui s’accentue. Il nécessitera très probablement la mobilisation d’environ 10.000 militaires supplémentaires dans le cadre du plan Sentinelle. La jauge, aujourd’hui à 500.000 spectateurs, sous pression pour être revue à la baisse, devrait être arrêtée en avril. Après avoir tenu mordicus sur ce projet malgré les craintes exprimées, Emmanuel Macron a semblé accepter de lâcher du lest ces derniers jours. Le prix des transports en commun qui vont être augmentés à l’occasion, et leur probable saturation malgré la période des vacances, vont être un sujet de tension continu, la situation des transports franciliens étant déjà en situation critique en ce moment. Les restrictions de circulation automobile vont être drastiques et les conséquences vont être très lourdes. Face à ces deux problématiques, beaucoup d’entreprises réfléchissent pour trouver les organisations adaptées à la situation.
Même si ces sujets sont très sérieux, on peut dire que l’organisation tient pour l’instant avec sérieux son projet, à l’image de la très professionnelle ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, femme de confiance du président, et Tony Estanguet qui fait preuve de calme et de concentration en grand champion qu’il est resté.