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Le coq retrouvé de Notre-Dame de Paris, promesse d’espérance

Coq, Notre-Dame de Paris, patrimoine, chantier
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Cécile Séveirac - publié le 17/12/23
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Jour historique pour Notre-Dame de Paris : ce samedi 16 décembre la cathédrale a enfin retrouvé son coq, hissé tout en haut de la charpente de la flèche. À l’intérieur, les reliques de saint Denis et sainte Geneviève, et une des épines de la couronne du Christ. Reportage.

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C’était le 16 avril 2019 : au milieu des cendres encore chaudes de Notre-Dame, le coq de la cathédrale était miraculeusement retrouvé, bien que tout cabossé. Le 16 décembre, le voici de nouveau, fièrement hissé tout en haut de la flèche, annonciateur de la Résurrection… et de la renaissance de Notre-Dame. Le coq n’est-il pas l’animal qui chante au lever du soleil, avant l’aube, symbole par excellence du passage des ténèbres à la lumière ?  

Sur la base du chantier de Notre-Dame, c’est l’effervescence. Les sourires sont larges, les poignées de main chaleureuses et prolongées. La grisaille de décembre a même laissé place à un soleil cajoleur qui inonde de sa lumière les parois de Notre-Dame, comme pour faire honneur à ce jour historique.  C’est un coq flambant neuf qui remplace celui qui a chuté de la flèche il y a cinq ans. Ce dernier, tout de cuivre, avait conservé intactes les reliques qu’il contient. Le nouveau gallinacé est entièrement doré. Avant de rejoindre la croix, apposée le 6 décembre au sommet de la flèche, c’est tout un rituel rappelant le caractère sacré de cet édifice qui entoure la montée du coq. 

"Le coq est le héros du jour, mais c’est bien le Christ que nous fêtons", déclare à Aleteia Mgr Ulrich, archevêque de Paris. "Tout est toujours tourné vers Lui. Le coq nous ramène vers le Christ : vers l’Eucharistie, la Parole, les sacrements vécus dans cette cathédrale, et bien sûr, vers les tonnes de prières qui seront apportées en son sein par ses visiteurs, chacun avec leur foi ou leur confiance. Tous, croyants ou non, sauront qu’ils sont dans un lieu marqué par la présence divine."

Pour Mgr Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale, "ce coq est le signe même que cet édifice n’est pas seulement un édifice patrimonial et culturel." "Il a été construit pour la gloire de Dieu et le fait même qu’à l’intérieur de ce coq se trouvent les reliques est quelque chose de très fort, qui nous permet de nous projeter vers le 8 décembre 2024, jour de la réouverture de la cathédrale."

L’espérance comme promesse

"Ce jour est la promesse de pouvoir bientôt entrer dans notre maison", déclare encore Mgr Ulrich avant la bénédiction. "C’est un moment fort pour l’Eglise, et tous ceux qui aiment la cathédrale. Nous y mettons toute notre foi. À travers tous nos malheurs, Dieu est là. Que ce coq, qui tient la mémoire de la Résurrection, de la vie, du courage, soit pour nous signe de ce que nous sommes capables de faire grandir : l’Espérance." Après la lecture de l’Evangile de la Résurrection selon saint Marc, Mgr Ulrich bénit, dans un silence à la fois solennel et empreint d’émotion, le nouveau coq. Les reliques de saint Denis, de sainte Geneviève et une épine de la couronne du Christ sont de nouveau placées à l’intérieur. "Ces reliques sont le signe même que nous sommes une religion incarnée. Nous avons été précédés d’hommes et de femmes qui ont suivi le Christ, et qui ont marqué l’histoire du Salut. C’est comme si toute l’humanité chrétienne  était insérée à l’intérieur de ce coq, qui veille sur Paris et sur la France", affirme Mgr Ribadeau-Dumas. Avec elle, un parchemin, sur lequel figurent 2.000 noms inscrits pour un nouveau pan d’éternité : ceux des ouvriers, architectes, artisans ou encore mécènes qui ont participé à la reconstruction de Notre-Dame, véritables bâtisseurs de cathédrale du XXIe siècle. 

Le coq est accroché à la grue. Des yeux, la foule regroupée sur les quais suit sa lente ascension. Le temps semble suspendu. En haut de la flèche, des silhouettes qui ont monté les échafaudages attendent. Des bras qui se tendent, des mains qui attrapent, et tout autour, des cris de joie et des applaudissements. Le coq a disparu derrière la carcasse de fer qui entoure encore la flèche. Plus pour longtemps.

[EN IMAGES] Notre-Dame de Paris retrouve son coq !

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