Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Ce matin, une amie en charge de la communication d’une grande mutuelle hospitalière française confiait la pression qu’elle subissait au sujet des messages internes et externes à l’occasion de la fin d’année. Plus directement, sa direction interdit à toute personne d’écrire "Joyeux Noël" dans une carte de vœux ou un email. Dans une ambiance clairement connotée anticléricale, la police morale veille, en s’appuyant sur une vision restrictive de la laïcité, en prétextant l’exclusion de tout signe religieux dans l’entreprise.
Une salutation « plus inclusive »
On aurait envie de répondre chiche ? Et de demander à tous ces procureurs de venir travailler le jour de Noël puisque cette fête "religieuse" ne les concerne pas. Il faudrait en effet un peu de cohérence ! Et on voit bien le ridicule d’une telle attitude mais c’est pourtant le raisonnement inique qui sous-tend ces postures de plus en plus répandues, y compris chez les vendeuses de magasin de luxe par exemple, où dans les grandes sociétés américaines de la Tech, qui oublient qu’elles ont leur siège dans un pays où le président de la République prête serment sur la Bible.
On a bien compris que des pays dans le monde ont des traditions différentes qu’il convient de respecter, mais au nom de quoi et de qui devrions-nous abandonner les nôtres ?
Le sujet était déjà venu sur la table en 2021 quand la Commission européenne rendit public le Guide pratique sur la façon de communiquer de manière inclusive avec la jeunesse internationale rédigé par l'Erasmus Student Network, avec la bénédiction de la commissaire chargée de l’Égalité, la maltaise Helena Dalli. Ce document préconisait de ne plus dire "Joyeux Noël", mais plutôt "Joyeuses fêtes", formule plus générale et moins connotée religieusement, qui doit être considérée comme une salutation "plus ouverte et plus inclusive pour les personnes qui ne célèbrent pas Noël".
Une fête de la paix universelle
Ce qui était une "recommandation" est devenue à maints endroits une règle. Or notre civilisation a des racines chrétiennes qui balisent le calendrier, et font du 25 décembre la commémoration d’un évènement majeur dans l’histoire du monde qui marqua de manière définitive notre vécu commun depuis vingt siècles. Et il est très beau que cette date soit devenue une fête universelle qui unit croyants et non-croyants au même diapason pour célébrer la joie, la paix et le partage à travers les traditions souvent reprises du partage de présents. On parle souvent de "la trêve de Noël" comme un moment où l’on demande l’arrêt des combats ou un cessez-le-feu. On se souvient d’ailleurs du très beau film Joyeux Noël, dont le générique de fin s’ouvre sur cette dédicace : "Ce film est dédié à la mémoire des soldats allemands, britanniques et français qui ont fraternisé le soir de Noël 1914 en de multiples endroits du front."
De grâce, résistons à ces tentatives d’enfouissement de notre culture commune.
On a bien compris que des pays dans le monde ont des traditions différentes qu’il convient de respecter, mais au nom de quoi et de qui devrions-nous abandonner les nôtres a bien compris que des pays dans le monde ont des traditions différentes qu’il convient de respecter, mais au nom de quoi et de qui devrions-nous abandonner les nôtres ? Alors pour trouver une solution, cette amie organise "un sapin de Noël", une "vente de Noël" où sont partagées des "bûches de Noël" et visiblement personne ne trouve à y redire. Tant mieux ! Et bravo pour son courage et sa résilience.
Résister à l’enfouissement
Mais de grâce, résistons à ces tentatives d’enfouissement de notre culture commune. Comme beaucoup d’entre vous, n’hésitons pas à souhaiter un "Joyeux Noël" plein d’enthousiasme fraternel à ceux qui n’osent plus. Ce sont ces petits signes qui montreront que nous sommes tout à la fois vigilants, mais surtout animés par l’immense joie de savoir qu’un Sauveur nous est donné pour tous les hommes et les femmes de ce monde, qui les "incluent" tous et toutes dans son Amour infini.