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"Le fait d’être une mère célibataire n’empêche pas l’accès à l’eucharistie". C’est la mise au point du dicastère pour la Doctrine de la foi, rendue publique le 14 décembre 2023. Dans un document approuvé par le pape François le 13 décembre et posté sur le site du dicastère, comme cela est devenu l’usage sous la houlette du nouveau préfet, le cardinal Víctor Manuel Fernández, Rome prend la défense de ces femmes qui "ont choisi la vie" et exhorte à les entourer de compassion.
Le préfet répond à un mail de Mgr Ramón Alfredo de la Cruz Baldera, évêque de San Francisco de Macorís en République dominicaine, s’inquiétant de voir "des mères célibataires s’abstenir de la communion par peur du rigorisme du clergé". Selon le théologien argentin, d’autres lettres parvenues au pape indiquaient que "dans certains pays, des prêtres et laïcs empêchent les mères qui ont eu un enfant hors mariage d’avoir accès aux sacrements et même de baptiser leurs enfants".
"Ne pas éloigner le peuple de Dieu du salut"
Pour le Vatican, au contraire, "les femmes qui, dans une telle situation, ont choisi la vie et mènent une existence très complexe en raison de ce choix, devraient être encouragées à accéder au pouvoir salvateur et consolateur des sacrements".
Cette position n’est pas nouvelle, rappelle le cardinal Fernández. Déjà comme archevêque de Buenos Aires, le pape François fustigeait "les hypocrites d’aujourd’hui" qui n’autorisaient pas l’accès de ces femmes à la communion. "Ceux-là éloignent le peuple de Dieu du salut", dénonçait-il.
Le cardinal Bergoglio soulignait aussi le courage de ces femmes qui ont choisi de mener à terme leur grossesse, dans un environnement parfois hostile. Dans cette ligne, le préfet invite les communautés catholiques à "apprécier le fait qu’il s’agit de femmes qui ont accepté et défendu le don de la vie qu’elles portaient et qui luttent, chaque jour, pour élever leurs enfants".
Soutenir plutôt que de juger
Dans ce document qui adopte, comme les précédents, un ton très pastoral, le cardinal argentin assure que le "message central" de la parabole de la femme adultère n’est pas l’injonction "ne pèche plus" mais "l’invitation à reconnaître que personne ne peut jeter la première pierre".
Ainsi, si certaines mères célibataires, "étant donnée la fragilité de leur situation, recourent parfois à la vente de leur corps pour soutenir la famille", le cardinal Fernández exhorte à "les aider à éviter ce risque très grave, plutôt que de les juger durement".
En conclusion, le prélat enjoint son confrère dominicain à veiller à ce que ces "attitudes machistes et dictatoriales" de prêtres qui "maltraitent le peuple de Dieu" ne se produisent pas dans son diocèse.