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Une affiche dans la rue montre un garçon d’une quinzaine d’années aux traits tirés, aux cernes noirs, et dont les bras et les épaules sont couverts de cicatrices : il s’est longtemps scarifié. Il a aussi de longues cicatrices en travers du torse. Sûrement une campagne en faveur de la santé mentale des adolescents ? Une mise en garde ? Bien au contraire, cette jeune personne est érigée en modèle. "Mon genre, ma fierté", dit l’affiche. Le garçon est en réalité une adolescente qui s’est fait couper les seins car elle est "de genre masculin". Cette campagne a été observée à Amsterdam, mais le phénomène concerne l’ensemble des pays développés.
À l’instar de cette affiche, cette nouvelle idéologie s’étale en permanence sous nos yeux : le mot "genre" remplace celui de "sexe", il est convenu qu’on peut en changer, les formulaires proposent de cocher "autre" comme si l’on pouvait être ni homme ni femme, moult émissions de télévisions et réseaux sociaux vantent les bienfaits de la transition de genre, en montrant même parfois des enfants qui sont "enfin devenus qui ils sont" grâce à une transition.
Une majorité de jeunes filles mineures
C’est un raz-de-marée qui peut lasser, mais il ne faut pas perdre de vue que le phénomène présente un danger réel pour les enfants et les jeunes. Nous ne pouvons pas nous permettre de l’ignorer. Avant 2010 et depuis de nombreuses décennies, seul un nombre extrêmement réduit de personnes entreprenait un changement de sexe. Depuis, le nombre de demande a été multiplié par dix en France. Ces demandes émanaient d’hommes adultes. À présent, il s’agit d’une majorité de jeunes filles mineures. Ces jeunes filles refusent d’être des filles, de devenir des femmes, elles se disent "hommes trans", "non-binaire" ou "agenre", adoptent un prénom masculin, et bien pire, s’échangent entre elles des bons plans pour prendre de la testostérone, se faire couper les seins voire retirer l’entièreté de leur appareil génital.
Dès qu’un enfant se proclame "transgenre", il faut céder à toutes ses demandes, même les plus dangereuses pour sa santé.
Le discours médiatique et même institutionnel est unanime : la transition aide les jeunes qui la réclament, elle les sauve même du suicide, quand un enfant ou adolescent demande à être considéré comme s’il était du sexe opposé (ou "genré au masculin ou féminin", selon le néologisme en vigueur) — alors il ne faut surtout pas hésiter un instant, ni essayer de comprendre les causes de son rejet de lui-même. C’est ce qu’impose désormais en France la loi du 31 janvier 2022 « interdisant les pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne ». Dès qu’un enfant se proclame "transgenre", il faut céder à toutes ses demandes, même les plus dangereuses pour sa santé.
Selon cette loi, les "pratiques visant à modifier l’identité de genre d’une personne", vont du refus d’une mère à appeler sa fille "Eliott" — refus à présent qualifié de "violence transphobe" — au refus d’un psychiatre de fournir une autorisation de mammectomie à une adolescente dès la première consultation. L’on nous dit qu’enfin, après des siècles de silence, les enfants osent se dire "trans", que c’est un progrès et qu’il faut les encourager. Ce discours répété à l’envi, on aimerait croire à ces contes de fées post-modernes, mais ce sont des mensonges dangereux.
Une jeune fille malheureuse ne peut pas être transformée en un garçon épanoui, c’est un mensonge éhonté.
Aucun enfant ni adolescent ne peut s’engager en toute conscience dans un changement d’identité et des traitements médicaux aux conséquences irréversibles. Il n’est jamais bienvenu d’appeler une petite fille par un prénom masculin, ou l’inverse, et de ce fait de créer une dissonance entre son corps et qui il s’imagine être, à un âge où l’enfant construit son identité, où il a besoin d’apprendre qui il est, et que c’est grâce à la binarité immuable des sexes qu’il est venu au monde. Ce n’est pas non plus une bonne idée de répondre à la détresse de jeunes filles angoissées par leur devenir de femme par des mutilations et une stérilité irrémédiable. Une jeune fille malheureuse ne peut pas être transformée en un garçon épanoui, c’est un mensonge éhonté. Un corps médical cupide en fera une jeune fille mutilée, stérile, renforcée dans son sentiment d’étrangeté vis-à-vis de son corps. De plus avec ces traitements inutiles, cette jeune fille prendra des risques pour sa santé dont elle n’est pas informée.
Les véritables besoins à toutes les époques
De nombreux jeunes vont mal, c’est vrai, l’époque que nous vivons est difficile pour eux, et surtout pour elles. Or ils ne souffrent pas en raison d’un professeur réticent à considérer un adolescent comme de l’autre sexe, ou d’une intervention chirurgicale qui ne serait pas assez rapide. Ce qui est difficile à supporter pour les jeunes, c’est l’isolement — le nombre de demandes de transition a été démultiplié pendant ou juste après le confinement, ce n’est pas un hasard — la banalisation d’un porno toujours plus violent, qui incite à rejeter la sexualité et donc le corps sexué, des troubles psychiques ignorés par un service public famélique donc défaillant.
Les enfants et adolescents ont les mêmes besoins qu’à toutes les époques : être entouré par ses pairs, découvrir l’amour et la sexualité dans ce qu’ils ont de magnifiques et épanouissants, et qu’on leur dise la vérité sur eux-mêmes, leur corps et l’immense potentiel de l’avenir.
Pratique