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93 ans, un froid cinglant, une église visiblement abandonnée et non chauffée, et, malgré tout, un homme agenouillé et priant. Le 7 novembre, le photographe roumain Mihnea Turcu a partagé sur son compte Instagram une vidéo par laquelle il est difficile de ne pas se laisser toucher : on y voit un homme prénommé Basile, prier à genoux à même le sol en dépit de son grand âge, un cierge à la main comme seule source de chaleur.
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Immortaliser les villages roumains reculés
Lorsque l'on parcourt le compte Instagram de Mihnea Turcu, difficile de ne pas croire à un bond dans le passé. Ce photographe partage avec ses quelque 112.000 abonnés des clichés époustouflants de la réalité quotidienne de villages roumains isolés, où l'on fauche à la main, lave les vêtements dans l'eau glacée du ruisseau, peigne le lin, coupe le bois à la hache quel que soit l'âge... et où l'on prie beaucoup.
Initialement banquier à Bucarest, Mihnea Turcu se préparait à une carrière prospère dans le monde des affaires. Mais en 2009, un voyage dans le comté reculé de Maramures, au nord de la Roumanie et en bordure de l'Ukraine, allait changer sa vie. Une fois entré dans la maison aux installations plus que sommaires d'un villageois, l'âme de Mihnea allait comme y demeurer en otage. De retour à Bucarest, c'est désormais son grand bureau qui lui parait trop petit. "Mes yeux étaient fixés sur l'ordinateur, mais mon cœur était au loin, dans la petite chambre [du vieil homme]", confie-t-il à la radio américaine Radio Liberty. Bien qu'aimant son travail, bien rémunéré, Mihnea Turcu décide de tout quitter pour s'adonner à sa passion dès 2013 : la photographie. Tout en mettant en lumière la beauté de ces régions isolées, Mihnea Turcu a tenu à souligner la dureté du quotidien de ceux qui y vivent, soumis à une grande pauvreté.
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