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Une religieuse récompensée par le gouvernement chinois, cela a de quoi surprendre. Pourtant, c'est bien ce qui est arrivé à sœur Zheng Yueqin début novembre. Elle a reçu le prix de "la bonne personne" de Nanjing, ville située à l'est de la Chine, à 300 kilomètres de Shanghai. Ce dernier lui a été remis par le Département de la propagande du Comité du Parti communiste de la municipalité de Nanjing et le Bureau municipal de la civilisation aux citoyens pour sa contribution à la vie de la communauté. D’après les autorités chinoises, la religieuse qui s’est distinguée pour son aide aux personnes porteuses d'un handicap mental est un "modèle moral".
Sœur Zheng Yueqin est en effet vice-présidente de la Nanjing Catholic Charitable Foundation et fondatrice d'un centre d'éducation spécialisé lié à la fondation. Elle vient en aide aux personnes handicapées mentales et "fait de son mieux pour les aider à vivre dans un environnement heureux et s'efforce de faire renaître l'espoir chez les personnes handicapées avec amour, contribuant par son travail ordinaire à la réalisation du rêve chinois de la grande renaissance de la nation", rapporte l’agence Fides, samedi 11 novembre. "Ce qui me rend heureuse c'est que les élèves viennent et ne veulent plus repartir", a confié la religieuse au moment de recevoir sa récompense.
Un centre pour réinsérer les handicapés
Le centre créé par sœur Zheng Yueqin prête assistance à 137 étudiants souffrant de déficience intellectuelle, de retard mental, d'autisme et d'infirmité motrice cérébrale. Dans cet endroit, les patients suivent des séances de rééducation. Ils peuvent également prendre des cours de musique, faire des puzzles, des Lego, ou encore du dessin. Grâce à son initiative, certains de ces jeunes réalisent des progrès considérables. A l’instar de Teresa Lin, une jeune femme de 26 ans atteinte d'une grave déficience intellectuelle qui a réussi à apprendre à manger, à s'habiller en autonomie et à accomplir de petits travaux manuels. "Les garçons et les filles se sentent à leur place ici. Il y a une longue file d'attente pour entrer dans notre centre", a insisté la sœur chinoise. Par son action, Zheng Yueqin permet à certains d’entre eux de se réinsérer dans le monde professionnel. Les patients qui progressent suffisamment peuvent travailler dans l'usine d'emploi assisté pour les personnes handicapées, et ainsi acquérir une autonomie.