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Après le Haut-Karabagh, c'est désormais la République d'Arménie qui se voit menacée dans son intégrité territoriale. Le 8 novembre, l'Azerbaïdjan a commémoré sa victoire lors de la guerre des 44 jours en 2020 en faisant parader l'armée azérie dans les rues de Stepanakert, capitale du Haut-Karabagh. À cette occasion, le ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan a publié un communiqué relatif au "Jour de la Victoire" dans lequel il fustige l'attitude de l'Arménie, l'accusant d'entraver "une fois de plus les négociations d'accords de paix". D'autre part, affirme encore le ministère, huit villages que l'Azerbaïdjan considère lui appartenir ne lui ont toujours pas été "restitués", et sont "toujours sous occupation".
"Après avoir mis fin à l’existence des forces armées arméniennes et du régime fantoche créé par l’Arménie sur nos territoires, il existe de nombreuses opportunités de paix et de stabilité dans la région", affirme encore l'Azerbaïdjan, qui "appelle l'Arménie à adopter une position constructive et juste dans le processus de paix". Déjà soulevée début octobre par le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev lors d'un appel téléphonique avec le président du Conseil européen, Charles Michel, la question de ces huit villages au statut disputé est l'objet de tensions entre les deux voisins caucasiens. Ces villages sont principalement localisés dans la province de Tavush, au nord du pays, et dans la province d'Ararat au centre-ouest (frontalière du Nakhitchevan sous contrôle azéri depuis 1990).
La souveraineté de l'Arménie en danger
Le 20 septembre 2023, la chute du Haut-Karabagh après l'offensive éclair menée par Bakou a entraîné la fin de la présence arménienne sur ce territoire et son rattachement à la République azérie. Les 120.000 Arméniens qui s'y trouvaient ont été contraints à l'exil, alors que l'Azerbaïdjan s'applique à effacer toute trace de l'identité arménienne dans cette région. Depuis, bien que les deux anciennes républiques soviétiques s'essaient aux négociations en vue d'un traité de paix, la situation géopolitique demeure plus que jamais tendue. Des négociations qui piétinent, après plusieurs séries de pourparlers sous médiation européenne, russe ou encore américaines.
Le 27 octobre, la Conférence des évêques de France (CEF) a appelé de ses vœux, conjointement avec les différentes Églises chrétiennes en France, le président de la République à agir en faveur de la population arménienne. "Nous voulons vous encourager dans votre responsabilité et espérons de votre part un engagement fort pour la défense des droits de la population arménienne."