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Au Royaume-Uni, une nouvelle bataille judiciaire autour du cas d’un bébé gravement malade est en cours, quelques années après le décès des petits Alfie Evans et Charlie Gard. Cette fois, elle oppose les parents d’Indi Gregory, une petite fille de 8 mois en phase terminale, et les soignants de l’hôpital Queen’s Medical Center de Nottingham, où l’enfant est prise en charge.
Indi Gregory souffre d’une maladie mitochondriale très rare, qui affecte la capacité des cellules à produire de l’énergie, et empêche le bon fonctionnement des organes. Le 13 octobre dernier, un juge de la Haute Cour britannique a décidé suivant l’avis des médecins, contesté par les parents du bébé, de mettre fin à l’assistance respiratoire qui la maintient en vie.
Toutefois, un nouveau rebondissement a différé l’exécution de la décision de la juridiction britannique. Le 30 octobre, quelques heures avant l’arrêt prévu des traitements, l’hôpital Bambino Gesù au Vatican a proposé de prendre en charge la petite fille à Rome. Dans une lettre adressée au père d’Indi, le président de l’hôpital Bambino Gesù, Tiziano Onesti, assurait que les soignants étaient prêts à recevoir l’enfant après avoir étudié son cas et "préparé un plan de traitement". "Nous avons reçu la confirmation que le gouvernement italien était prêt à assumer la responsabilité du financement des frais médicaux", précisait encore la lettre.
Nouvelle audience le 7 novembre
Mais le 2 novembre, le juge a rejeté l’appel formé par les parents contre le refus de la Haute Cour de leur accorder le transfert de leur enfant à l’hôpital Bambino Gesù, en Italie. Contacté par Aleteia le 7 novembre, l'hôpital a déclaré ne pas vouloir commenter cette question pour le moment, mais a confirmé qu'il était disponible pour soigner le bébé.
Une nouvelle audience était prévue le mardi 7 novembre pour décider si la petite fille devrait terminer sa vie chez elle, à l’hôpital ou dans une clinique. Mais la veille, Giorgia Meloni, première ministre italienne, a annoncé sur X (ex-Twitter) que le gouvernement avait décidé d’accorder la nationalité italienne à la fillette, espérant ainsi apporter un nouvel élément qui permettrait à la Haute Cour de revoir sa décision. "On dit qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir pour la petite Indi, mais jusqu'au bout, je ferai ce que je peux pour défendre sa vie. Et de défendre le droit de sa mère et de son père de faire tout ce qu'ils peuvent pour elle", a-t-elle déclaré.
Une dernière décision à venir
Selon ITVX news, le sujet de la nationalité italienne accordée à la petite fille n’a pas été évoqué au cours de l’audience du 7 novembre, consacrée à la question des modalités de l'arrêt des soins. Les parents attendent donc avec angoisse que la Haute Cour rende sa décision, qui devrait définitivement fixer le sort de la petite Indi, alors même que l'appel formé par les parents contre la décision de la Haute Cour d'arrêter les soins a déjà été rejeté. Saisie par le couple, la Cour européenne des Droits de l'Homme a aussi rejeté leur demande de recours.
Mais les parents d'Indi gardent espoir qu’on leur accorde le transfert de leur fille en Italie. "Il s’agit d’un processus distinct pour lequel des négociations sont également en cours au niveau politique", assure Dean Gregory, le père d’Indi, dans un entretien accordé au quotidien italien La Repubblica. "Ou peut-être que le juge tranchera dans ce sens. Nous ne savons pas." Espérant toujours une autre issue que l’arrêt des soins, le couple a néanmoins demandé à la Cour que leur bébé puisse finir ses jours à la maison, et non à l’hôpital ou en clinique, comme les médecins le requièrent.
À bien des égards, le cas d’Indi Gregory ressemble à ceux de deux petits garçons malades en phase terminale, et qui avaient suscité l’émoi de dizaines de milliers de personnes: Charlie Gard, un an, décédé en 2017, et Alfie Evans, 2 ans, décédé en 2018. Leurs parents avaient également saisi la justice pour empêcher l’arrêt des traitements de leurs enfants décidé par les médecins. Et dans les deux cas, l’hôpital Bambino Gesù de Rome avait proposé de soigner les enfants. L'un des deux, Alfie Evans, avait aussi obtenu la nationalité italienne. Finalement, la Haute Cour avait refusé les demandes des parents et les deux jeunes enfants étaient décédés peu de temps après le retrait de l'assistance respiratoire.