separateurCreated with Sketch.

Bora Bora, Maupiti… La délicate mission du père Sandro aux Îles-sous-le-Vent

Îles-sous-le-Vent, Bora Bora

Vue aérienne de Bora Bora.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Cécile Séveirac - publié le 30/10/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Aux Îles-sous-le-Vent, le père Sandro est le seul prêtre à exercer son ministère auprès de la communauté catholique. Une communauté qui fait face, malgré la beauté de l'archipel, à un isolement difficile.

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

"Îles-sous-le-Vent", "Polynésie française" : le simple fait de prononcer ces deux noms donne des envies de voyage et laisse planer un air de vacances. Mais au-delà des plages paradisiaques et du bleu azur des archipels, c'est une toute autre réalité qui s'offre à la communauté catholique de ce regroupement d'îles. Parmi celles-ci, Bora-Bora, Maupiti, Huahine, Raiatea et Taha'a. Qui dit île dit bien souvent isolement. Une réalité dont les fidèles catholiques font les frais, tout comme les prêtres qui les servent.

Les Îles-sous-le-Vent comptent six paroisses, toutes dépendantes de l'archidiocèse de Papeete, qui recouvre un territoire de quatre millions de km2. 24 prêtres y exercent un ministère, dont la quasi-totalité vivent à Tahiti. Le père Alessandro Lafranconi, appelé père Sandro, s'occupe des six paroisses des Îles-sous-le-Vent à lui seul. D'origine italienne, il est membre de la société des Missions africaines et a passé plus de 20 ans au service de paroisses de Côte d'Ivoire avant de rejoindre la Guadeloupe, puis la Polynésie. Afin de servir les paroisses dont il est le curé, le père Sandro alterne, passant tantôt quelques jours à Huahine, tantôt quelques-uns à Bora Bora. Le 25 octobre, le père Sandro était ainsi à Bora Bora et racontait à l'agence Fides le véritable périple mis en place pour permettre aux jeunes des îles d'assister à une ordination diaconale. "Je suis à Bora Bora. Une quinzaine d'adolescents et leurs animateurs dorment dans les locaux du bienheureux Jean-Paul Ier, le complexe pour la catéchèse et les activités paroissiales", détaillait-il. "À l'aube, ils embarqueront sur le grand ferry qui passe par le Raromatai et à chaque escale s'ajoutent des jeunes .... ils seront une centaine à Tahiti, où des bus les attendront pour les conduire à la paroisse d'Aroue, à Papeete, invités à la rencontre pour l'ordination sacerdotale du jeune diacre Tareva Taiti".

S'appuyer sur les laïcs

Samedi 28 octobre, le père Sandro est retourné à Huahine où il a dormi dans une maison qu'il a lui-même construite : jusqu'ici, seuls des logements sommaires étaient à sa disposition ainsi qu'à celle de Mgr Jean Pierre Cottanceau, archevêque de Papeete. "Je resterai à Huahine jusqu'au 1er novembre, date à laquelle je célébrerai la solennité de la Toussaint, avant de reprendre l'avion pour Bora Bora où je célébrerai également le 1er novembre au soir", poursuit le prêtre. "Pendant que je m'occuperai des deux îles de Huahine et de Bora Bora, le diacre Pierre Van Bastolaer (Tahitien) s'occupera des deux autres, Raiatea et Tahaa, afin que nous puissions assurer toutes les messes de la Toussaint des quatre îles sous le vent."

Face à la pénurie de prêtres dans les îles, l'Église de Polynésie compte sur le soutien des laïcs, nommés "katekita". Ces derniers sont formés depuis plus de 50 ans par le diocèse de Papeete afin de faire vivre leur paroisse : temps de prière, catéchisme, ministres de la communion... Ils sont considérés comme de véritables piliers de la vie catholique insulaire.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !