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Prier avec ses cousins, c’est trop bien

Prière
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Mathilde de Robien - publié le 22/10/23
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Pour les enfants, les vacances de la Toussaint sont parfois l’occasion de retrouvailles entre cousins. Pourquoi ne pas en profiter pour leur faire vivre cette expérience unique de prier entre cousins ?

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"Très franchement, il n’y a que pendant les vacances avec les cousins que nous faisons la prière du soir", avoue Blandine, 43 ans, juriste en entreprise et mère de trois enfants. "En temps normal, le soir, c’est la course, ou bien la fatigue est trop grande, la prière familiale passe souvent à la trappe. Mais lorsque nous sommes en vacances chez mes parents, c’est une habitude bien ancrée, les cousins s’entraînent les uns les autres, c’est un moment très joyeux". Les vacances offrent davantage de temps et de disponibilité certes, mais l’émulation joue aussi beaucoup. Il suffit parfois d’une personne qui lance le mouvement vers le coin prière, et (presque) toute la maison suit.

Chez Caroline, l’organisation est bien huilée. Pendant les vacances familiales, un membre de la famille - adulte ou enfant, les rôles tournent - est chargé de la préparation et de l’animation de la prière. "De la même manière que certains sont de cuisine, de courses, ou de ménage, une personne est de prière !", explique-t-elle. De cette manière, la prière a une place bien définie dans le déroulement de la journée, et est généralement préparée "assez sérieusement", précise Caroline. "Et pas question de la sauter ! Ce ne serait pas sympa pour celui ou celle qui l’a préparée !"

"Le Je vous salue Marie des cousins"

Aux vacances, chaque famille arrive avec ses petites habitudes. Certains ont l’habitude d’exprimer des intentions de prière très librement, au fil de la prière, quand d’autres suivent un canevas très précis. L’usage des chants n’est pas du tout le même d’un foyer à l’autre : certains chantent toujours le même quand d’autres s’efforcent de renouveler leurs partitions à l’aide d’un carnet. Cette variété dans la manière de prier est très riche. Chacun partage sa manière de faire et on reprend les bonnes idées. "Depuis cet été, notre fille nous réclame tous les soirs le "Je vous salue Marie des cousins". Sans doute lasse de réciter les Je vous salue Marie comme on avait l’habitude de faire, elle préfère désormais le chanter comme le faisaient ses cousins", confie Christelle, maman de deux petites filles.

Les traditions des uns émigrent et enrichissent les autres. Cela a également été le cas pour Hugues et Marie. Parents d’un enfant de trois ans, pas très à l’aise avec la prière familiale, ils ont finalement repris la trame qu’ils ont suivie pendant les vacances d’été avec la sœur de Marie. "Ma sœur fait le caté dans son école, elle sait animer des prières avec les enfants, elle nous a donné une trame qu’Hector a tout de suite intégrée : merci, pardon, s’il vous plaît. On le sent beaucoup plus attentif depuis qu’on garde la même structure. Et moi, je suis plus sûre de moi pour conduire la prière", constate Marie.

Un autre type de relation

Avec ses cousins, on joue, on rit, on parle, on se dispute, on se réconcilie aussi sec… Lorsqu’il est entretenu, le lien entre cousins est généralement une belle et solide relation, notamment lorsqu’ils ont à peu près le même âge. Mais les inviter à prier ensemble ouvre encore une nouvelle dimension dans la relation.

Ils partagent alors quelque chose de bien plus grand qu’un bout de table au déjeuner ou qu’un ballon de foot.

Ils se retrouvent, ensemble, sous le regard de Dieu, à partager leurs joies et leurs peines, à confier au Seigneur des intentions de prière… Ce n’est pas anodin. Ce moment pris sur leur temps de jeu, cet abandon entre les mains de Dieu vécu ensemble, unit nécessairement des cousins. Ils se découvrent les uns les autres capables de s’ouvrir au Seigneur. Ils partagent alors quelque chose de bien plus grand qu’un bout de table au déjeuner ou qu’un ballon de foot.

La Toussaint, un temps privilégié pour prier en famille

La Toussaint est un temps privilégié pour entretenir la prière avec la famille élargie. Tout d’abord, c’est la fête de tous les saints, et donc de tous les saints patrons des membres de la famille. Une bonne raison pour découvrir et prier un bon nombre de saints.

Et puis le lendemain, le jour des défunts, l’Église invite à prier pour ses proches défunts. L’occasion d’aller fleurir leurs tombes et de prier en famille pour confier ceux qui ont rejoint le Père. "Il faut parler des morts comme étant toujours vivants : ce n’est pas le culte du passé qui est à développer ; il s’agit plutôt d’édifier dans la foi une communion de vie avec les défunts", conseille Monique Berger dans Vivre l’année liturgique avec les enfants (éditions Transmettre). En priant pour les personnes disparues, même si leur souvenir s’estompe, nous entretenons des liens avec elles, nous montrons qu’elles sont bien vivantes et que nous croyons en la Vie éternelle. Un beau témoignage de foi à transmettre à ses enfants ou à ses petits-enfants.

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