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Combien faut-il donner à la quête ?

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Valdemar de Vaux - publié le 13/10/23
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Chaque dimanche, le panier de la quête passe entre les rangs au moment de l’offertoire. Menue monnaie, billets ou coup de carte sans contact, la question du juste montant se pose invariablement. Est-ce vraiment la bonne façon d’aborder ce geste avant tout liturgique ?

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Comme souvent en matière d’argent, l’Église est prudente et plus suggestive que directive quand il s’agit de donner un juste montant à donner lors de la quête du dimanche. Les différents diocèses de France indiquent un minimum de 2 euros pour l’offrande de chaque fidèle lors de la préparation des dons à la messe. Il s’agit d’un chiffre calculé en fonction des besoins des paroisses, puisque les quêtes permettent de les faire fonctionner. Qui veut peut bien sûr donner davantage !

La quête est en effet une des ressources financières de l’Église, surtout en France où la laïcité empêche des financements publics pour le culte. Elle s’ajoute au casuel, lié à la célébration des sacrements, aux offrandes de messe et au denier, qui est une part du revenu donnée pour participer concrètement à la vie de la communauté comme l’indique le cinquième et dernier commandement de l’Église. À l’échelle nationale, la quête constitue ainsi 23% des revenus de l’Église catholique et sa deuxième ressource. D’ailleurs, certaines communautés avec peu de donateurs au denier car manquant de paroissiens, comme les sanctuaires, font la quête à toutes les messes pour équilibrer ce manque. 

Différents types de don

Certains ont tendance à confondre ces différents types de don. Pourtant, deux détails devraient éveiller la curiosité : la quête est toujours au cœur de la messe ; il n’y pas de reçu fiscal. Une seule raison, d’importance, à cela : ce geste qui peut paraître anodin est rituel et liturgique. Alors que l’on apporte, avant le sacrifice, le pain et le vin à l’autel, des fidèles récoltent dans l’assemblée l’argent que chacun veut bien donner. Le missel précise que cela peut être "d'autres dons au profit des pauvres ou de l'Église" (§ 73) mais c’est assez rare en France aujourd’hui. À travers cette participation toute matérielle, chacun est invité à se donner entièrement comme le suggère le nom donné à ce moment liturgique, l’«offertoire».

Le Christ dont l’offrande suprême est sur le point d’être actualisée sur l’autel n’attend effectivement de nous qu’une réponse d’amour qui passe par la conscience et la volonté de lui confier toute notre vie, comme y invite l’apôtre Paul (2 Co 8, 9) :

Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.

Comprise ainsi, la quête prend une tout autre ampleur, et la question du montant en devient presque relative. Il s’agit de donner rien de moins que sa vie en réponse à celle, éternelle, promise par la résurrection. Vaut-elle 2 euros ? 5 euros ? 20 euros ? À chacun d’en juger.

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