Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Le pape, depuis le début de son pontificat, met un point d’honneur à privilégier pour ses déplacements les périphéries aux nations historiques de l’Église catholique. Ainsi, la France, l'Allemagne ou encore l'Espagne n'ont jamais été dans ses priorités. Après avoir décidé de venir à Marseille pour les Rencontres méditerranéennes, il avait assuré à de nombreuses reprises - au risque de vexer - qu’il ne dérogerait pas à cette règle. Et de fait, le début de sa visite en terre phocéenne était plus tournée vers Marseille et la mer que vers la “Fille aînée de l’Église”. Mais la messe qu’il a consentie à célébrer au Vélodrome - ce qu’il n’avait pas fait à lors de son court déplacement Strasbourg en 2014 - a permis aux catholiques de France de venir en nombre à sa rencontre.
Sur leurs polos, leurs foulards, leurs casquettes, leurs drapeaux, ils affichaient les noms de leurs paroisses, villes et régions de toute la France. Une France diverse et colorée, venue, comme l'a souligné l’humoriste Gad Elmaleh en amont de la messe, pour supporter la « même équipe », une rareté dans l’histoire du Vélodrome ! Acclamé dans ce stade, sous une pluie d’applaudissements et de vivats, le pape François, visiblement touché par l’accueil qui lui a été réservé, s’est finalement exclamé dans la langue de Molière : « Bonjour Marseille, bonjour la France ! ». Il a ensuite, fait très rare, célébré la messe en français.
Les tressaillements de la France
Dans son homélie – prononcée en italien-, il a rendu hommage aux « nombreux “tressaillements” qu’a connus la France… Son histoire riche de sainteté, de culture, d’artistes et de penseurs qui ont passionné tant de générations ». Il a notamment cité un grand saint français, Vincent de Paul, exhortant les fidèles à “attendrir leurs cœurs et de les rendre susceptibles des souffrances et des misères du prochain”. Le Pape a également cité Paul Claudel dans la Vierge à midi : "Je vois l’église ouverte. […]/ Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder./ Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela : Que je suis votre fils et que vous êtes là. […] / Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes […]/ Parce que vous êtes là pour toujours, / Simplement parce que vous êtes Marie, / Simplement parce que vous existez, /Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !"
Il a encouragé l’émergence aujourd’hui d’un « nouveau tressaillement de foi, de charité et d’espérance » dans l’Hexagone. Un appel fort qui devrait laisser des marques, à la manière de ceux qu’avaient laissés ses prédécesseurs Benoît XVI en 2008 et Jean-Paul II lors de ses visites en France. Enfin, avant la bénédiction finale, le pape François a tourné le regard sur une autre ville française, Nice, frappée en 2016 par un « terrible attentat » qui a fait 86 morts. « Souvenons-nous dans la prière de tous ceux qui ont perdu la vie dans cette tragédie et dans tous les actes terroristes perpétrés en France et dans toutes les parties du monde ».