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Jusqu’au 28 octobre prochain, la France devient le centre du monde du rugby à l’occasion de la 10e Coupe du monde, puisqu’elle est organisée dans notre pays. Seize ans après l’échec cuisant de Bernard Laporte à l’époque sélectionneur du quinze de France, l’occasion est donnée à son héritier Fabien Galthié de saisir la chance de jouer « à la maison » pour enfin remporter le sésame qui manque tant aux Français, après trois finales perdues en 1987, 1999 et 2011. Jamais une équipe de France n’a bénéficié de telles conditions de préparation depuis quatre ans, et jamais son effectif n’a semblé aussi fort mais surtout aussi large qu’aujourd’hui. L’attente des fans de ce sport est donc immense au moment où le XV tricolore va affronter en ouverture les redoutables néo-zélandais.
Un sport régional
Il faut tout de même replacer l’évènement à sa juste place car il ne concerne que vingt équipes de la planète dont trois sont en Grande Bretagne, trois sont des petites îles du pacifique et cinq sont des pays ou le rugby est un sport confidentiel par rapport au football : Italie, Argentine, Uruguay, Portugal et Chili. Bien loin par exemple de l’envergure du championnat du monde de basket qui se déroule en ce moment en Asie. Rappelons que lors des neuf dernières éditions, les finales se sont jouées uniquement entre cinq nations. Le rugby est un sport régional et non mondial.
Nous aurons face à nous des incroyables démonstrations de ce qu’est l’esprit d’équipe, c’est-à-dire d’équipage face à de rudes tempêtes, capable d’éviter tous les naufrages.
Gardons-nous également de toute comparaison avec le football, et de la sacro-sainte litanie des formidables valeurs du rugby… en comparaison de celles du ballon rond, car ce dernier est un sport planétaire, aux enjeux financiers immenses, et qui touchent toutes les couches de population y compris les moins éduquées.
L’esprit d’équipage
Ces mises au point faites, et le rugby (re)mis à sa juste place, rien ne nous empêchera de goûter le plaisir de cette compétition pour ce qu’elle est, qui nous proposera tout à la fois des incroyables empoignades, des finesses tactiques extrêmement sophistiquées, des héros accessibles, des scénarios renversants et imprévisibles, et de la gaieté joviale dans les tribunes, les villes et les villages de France. Mais par-dessus tout, nous aurons face à nous des incroyables démonstrations de ce qu’est l’esprit d’équipe, c’est-à-dire d’équipage face à de rudes tempêtes, capable d’éviter tous les naufrages.
Pour ce qui est des pronostics, bien difficile de se prononcer tant la hiérarchie est incertaine. La France ou l’Irlande ont peut-être rendez-vous pour enfin clouer le bec à un destin jusqu’ici contraire depuis vingt-six ans ? L’Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande — trois victoires chacune — ont peut-être le quatrième sacre au bout des crampons ? Australie, Écosse, Galles, Argentine, Japon peuvent jouer les trouble-fête, mais difficilement jusqu’au bout.
La France favorite
La France est cependant notre favori, quel que soit le résultat du premier match, ce 8 septembre, contre les All Blacks… En effet, un homme, lui, a rendez-vous avec son destin, c’est notre entraîneur Fabien Galthié. Il a en tête ce moment depuis 2003 quand il a mis fin à sa carrière de joueur. Il a construit pas à pas son chemin, dans les joies et les combats, la raison et les trahisons. Il est le meilleur d’entre nous pour aller au bout et il n’a pas laissé un millimètre au hasard pour ce rendez-vous historique, où sa vista est notre meilleure assurance. Oui Fabien, tu vas le faire, c’est écrit !