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Par Cyprien Viet et Isabella H. de Carvalho, envoyés spéciaux à Lisbonne. "N’ayez pas peur, ayez du courage […], Dieu nous aime". L’appel du pape François, au terme d’une intervention largement improvisée en espagnol et marquée par sa spontanéité naturelle, a galvanisé l’immense foule réunie au centre de Lisbonne. Les drapeaux flottant au vent, y compris ceux de pays plutôt inattendus comme ceux d'Israël, de Papouasie Nouvelle-Guinée ou de la minuscule île de Nauru, ont montré l’ampleur de ce rassemblement planétaire, faisant vivre à des centaines de milliers de jeunes une expérience bouleversante de la catholicité.
Venu du Pakistan, Mishal, 26 ans, a les yeux humides. "C’est le meilleur moment de ma vie et j’espère que la prochaine fois, je pourrais aussi venir et rencontrer une nouvelle fois le pape François". La fraternité avec les jeunes du monde entier la bouleverse aussi : "Certains ne savent pas qu’il y a des catholiques au Pakistan, que nous survivons là-bas", remarque-t-elle, tout en soulignant que "quand nous leur disons que sommes du Pakistan, ils nous aiment, ils partagent leurs sentiments avec nous". Elle reviendra dans son pays avec un désir de partager un message d’amour et "d’unité du monde entier".
Vous n’êtes pas ici par hasard !
Au milieu des nombreuses animations, des chants et des danses qui ont émaillé ce rassemblement festif, le pape octogénaire, qui avait dit qu’il serait "rajeuni" par les JMJ, a su toucher cette foule, provenant de 200 pays et représentant toute la diversité humaine : "Vous n’êtes pas ici par hasard", a lancé le pape aux centaines de milliers de jeunes qui ont convergé vers Lisbonne ces derniers jours. Pour le pontife argentin, le "point de départ" des JMJ réside dans le fait que "nous sommes aimés tels que nous sommes" par Dieu. Pour Lui, a-t-il martelé aux participants, déclenchant des salves d’applaudissements, "tu n’es pas un numéro […] mais un visage".
« Se lever pour Jésus »
Francisco Fernando, 38 ans, venu d’Angola, retient l’invitation du pape François à "avoir le Christ Jésus comme un modèle et à cultiver la solidarité, l’amour et la vie en se donnant nous-mêmes aux autres". Son compatriote Osvaldo Gil, 34 ans, assure qu’il va mieux "respecter son frère" et mieux "servir sa communauté" après cette "expérience irréelle" de rencontre avec des jeunes du monde entier. Balázs, venu de Hongrie, trouve pour sa part dans ce rassemblement une motivation à "se lever pour Jésus".
Le père Bob accompagne une délégation de 15 jeunes venus de Taiwan. Vivant personnellement ses troisième JMJ, le prêtre considère que ce moment de fête autour du Pape "lui donnera plus de motivation pour diffuser de la joie" autour de lui dans son pays, où seule 1% de la population est catholique.
Luciano, 28 ans, originaire de la Réunion mais enseignant dans un lycée de la banlieue parisienne, vit lui aussi ses troisièmes JMJ après Madrid en 2011 et Cracovie en 2016. Il a notamment apprécié "l’accueil extraordinaire" dans les familles portugaises. "Le pape François est profondément proche des réalités des jeunes, il leur dit souvent de réaliser leurs rêves. On attend de lui non pas une parole divine mais une parole d’encouragement, qu’il nous dise que lui aussi, il suit le Christ, et qu’il nous invite à le suivre avec lui", explique le jeune enseignant.
En encourageant les participants des cinq continents à transmettre le message d’amour de Dieu, le pape François a donc semé les germes d’un profond rajeunissement de la foi chrétienne, dont ces centaines de milliers de jeunes seront les témoins et les ambassadeurs aux quatre coins du monde.