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Le prêtre est un calice comme les autres

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Marc-Olivier de Vaugiraud - publié le 23/06/23
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L’approche des ordinations sacerdotales, dans les diocèses qui vivent encore cette bénédiction, nous appelle à la gratitude. Pour nourrir celle-ci, comment ne pas méditer ce don qu’est le prêtre ?

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Il est un usage ancien à la messe de semaine qui en dit long, comme en disent long de nombreux rites et vieilles coutumes. Il n’a sans doute qu’une origine pratique et tout à fait ordinaire, mais les siècles se sont chargés de lui donner l’éloquence d’une prédication muette. Pour commencer la messe et se rendre à l’autel, le prêtre processionne en tenant lui-même son calice. Est-ce donc qu’il ne veut pas le lâcher ? Plus encore, cette coupe est habillée — on dit comme cela, justement — d’un voile de la même couleur et de la même étoffe que le prêtre lui-même. Parfois même, cet ornement est décoré d’un motif semblable à celui de la chasuble que revêt le prêtre. 

La similitude entre le calice et le prêtre

Ce geste suggère une similitude entre le calice et le prêtre. L’objet trahit le secret de celui qui le porte, il nous murmure quelque chose de son identité. Quant à l’action divine qui va se dérouler, le prêtre est lui aussi une sorte d’instrument. Instrument nécessaire, et vénérable comme tout ce qui va toucher Dieu — voyez ces ornements ! — mais instrument seulement. Le calice n’est qu’un contenant, mais c’est Dieu qu’il contient. En ce sens, il est plus juste de comparer le prêtre à un calice qu’à un ostensoir. L’ostensoir en effet, outre qu’il est souvent plus rutilant qu’un prêtre ne saurait être, montre Dieu de manière immédiate. Le prêtre ne saurait prétendre à une telle transparence. Son trésor est caché, et on ne peut raisonnablement attendre de lui le rayonnement d’un soleil. Tout au plus et au mieux, pourra-t-on percevoir, en l’approchant de près et en y prêtant attention, la fragrance du vin des noces royales qui se célèbrent au ciel.  

Porter Dieu

Du reste, le prêtre peut être orné de vertus et de qualités personnelles, et cela plus ou moins. Mais si l’on peut bien préférer les calices baroques, somptueux de recherche et de complications, aux calices épurés des monastères anciens, aucun de ces contenants par son allure propre ne remplit mieux sa fonction qui est de porter Dieu, et de l’approcher des lèvres de l’homme. Enfin sous ce voile de calice, la coupe est surmontée d’une patène, petit plateau doré qui porte le pain qui sera tout à l’heure consacré.  

Ce prêtre qui chemine sous des voûtes sans lumière, il porte l’offrande de tout un peuple. Il assume de n’avoir là qu’un pain assez quelconque, mais il croit de tout son être, il sait au nom de tous, que ce qu’il porte sera divin tout à l’heure, et ajoutera de la lumière au soleil, et dissipera un peu de nos ténèbres en faisant resplendir Dieu. Prêtre qui t’avance pour célébrer la messe, en portant ta coupe avec une précaution jalouse, désire être vraiment calice et n’être que cela. 

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