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La terre a tremblé vendredi 16 juin dans l'ouest de la France, avec des secousses ressenties jusqu'à Bordeaux. Bien que n'ayant fait aucune victime, la force du séisme, d'une magnitude de 5,3 à 5,8 sur l'échelle de Richter, a provoqué des dégâts matériels importants : les habitations ainsi que les églises ont été fragilisées. Depuis, c'est la course contre la montre pour parvenir à reloger les habitants pour le moment sans domicile, et évaluer les dommages subis, notamment sur le patrimoine religieux.
Plusieurs églises ont été touchées et sont à l'heure actuelle fermées au public afin d'éviter tout accident. Dans le département des Deux-Sèvres, épicentre du séisme, une dizaine d'églises sont actuellement sous observation, déclare à Aleteia le père Julien Dupont, curé de la paroisse Sainte-Sabine-en-Niortais. Sept églises sont fermées en raison du danger que représentent les dégâts et quatre sont sous surveillance, fermées préventivement.
"C'est l'église de Saint-Hilaire-la-Palud qui est actuellement la plus endommagée, rapporte le père Dupont, un pignon est désaxé, trois grandes fissures sont visibles, réparties dans les murs et le toit, et la voûte du chœur s'est en partie effondrée." Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l'édifice, et les habitations situées autour ont été évacuées afin de prévenir tout danger lié à un risque d'effondrement. Quelques kilomètres plus loin, l'église Saint-Cyr d'Arçais a elle aussi été touchée. Des cimetières sont également détériorés : certaines tombes seraient fissurées, selon le père Dupont. "Pour le moment, il est très difficile d'établir une liste exacte des dommages qui n'ont pas encore été recensés, ni d'évaluer leur coût. C'est encore flou, il faut attendre les expertises."
Du côté de La Rochelle, au moins deux églises sont affectées : celle de La Laigne, fermée en raisons de grandes fissures dans le clocher, et celle de la Grève-sur-le-Mignon, dont le détail des dégradations n'est pas encore connu.
La question de la restauration
Déjà, la question des fonds nécessaires à la restauration de ces églises, toutes propriétés des communes, se pose. "Il faudra sûrement prévoir des milliers d'euros pour la réparation des églises. Certaines communes ne les auront pas. Les maires vont rencontrer l’architecte des bâtiments de France dans les jours à venir pour voir comment engager les travaux, et notamment pour solliciter la Fondation du Patrimoine", déclare le père Dupont.
Les messes et autres rassemblements prévus dans les édifices actuellement fermés ont été annulés ou déplacés. Samedi, un mariage prévu dans l'église d'Arçais aura finalement lieu à Le Vanneau. "Nous essayons de nous adapter et de régler tout cela au cas par cas", confie le père Dupont.