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Aleteia : Vous avez une formation d’assistante sociale et la Providence vous a conduit à devenir auteur de livres de spiritualité pour enfants depuis dix ans. Vous êtes mère de cinq enfants ! L'inspiration de vos ouvrages vient-elle de votre expérience de maman ?
Inès d'Oysonville : C'est vrai, j’étais assistante sociale mais après la naissance de mon premier enfant, nous avons fait le choix avec mon conjoint que je reste à la maison pour m’occuper de notre bébé puis des autres qui allaient suivre. Je n’ai pas commencé à écrire des ouvrages de spiritualité à destination des enfants tout de suite. Pendant huit ans, j’ai d’abord réalisé des chemins de carême et de l’avent à l’école des saints pour mes enfants car je me suis rendue compte que je ne disposais de rien à cette époque pour faire vivre ces deux temps liturgiques à mes enfants. Je continue encore à le faire d’ailleurs. Et puis, en me rendant dans des librairies religieuses, j’ai constaté qu’il existait peu de livres joliment illustrés et modernes, avec en même temps un fond solide. Ainsi, la plupart de mes livres sont venus d’un manque que je ressentais pour mes propres enfants. Et je me suis dit que si je ressentais ce manque, d’autres parents l’avaient peut-être aussi.
Vos livres ont vocation à transmettre la foi aux plus jeunes. Et vous, comment faites-vous pour la transmettre à vos enfants ? Vos enfants se servent-ils aussi de vos livres ?
Je crois qu’en tant que parents, on sème. Et eux, ils écoutent et reçoivent. Mais on ne peut pas les obliger à croire. Ils feront eux-mêmes leur rencontre avec Jésus. La foi doit aussi s’incarner dans la vie. Les enfants nous regardent et en tant que parents, nous devons leur servir d’exemple : demander pardon, incarner un modèle de droiture et d’honnêteté. Je ne dis pas que je suis parfaite, bien loin de là, mais j’essaye d’incarner ma foi au quotidien, notamment par des actes de charité.
J’éveille aussi les enfants à la bonté qui découle naturellement de la foi. Nous prions en famille tous les jours. Avec mon mari, nous pensons que la foi doit être joyeuse. Les fêtes religieuses sont aussi l’occasion pour nous de faire la fête et de danser avec nos enfants. Nous avons même instauré un petit rituel, un apéro et une petite fête pour les jours où nous avons tous réussi à nous confesser.
Vous n’êtes pas seulement auteur pour enfants mais aussi instagrameuse. Quelle est selon vous la mission d’un catholique sur les réseaux sociaux ?
Je pense que les catholiques sur les réseaux sociaux sont une présence vivante et joyeuse de l’Église car l’Église doit être partout pour annoncer la Bonne nouvelle. Mais attention aux pièges comme la tentation d’orgueil ou de vanité, le désir de plaire ou le fait d’oublier qu’on sert Dieu et se prendre soi-même pour une idole. En ce sens, je vois les réseaux sociaux comme une planche savonneuse mais je crois que c’est important d’y être présent car c’est un bon moyen d’évangélisation. On peut être un petit maillon qui va rapprocher les gens de la messe, de l’Église, des sacrements… Et si je peux être ce maillon alors, gloire à Dieu !
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Dans vos posts vous évoquez souvent la question de la maternité. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans la vôtre ?
Par définition donner la vie ! C’est un cadeau dingue que Dieu nous fait. Et puis, j’aime transmettre l’amour et la joie à mes enfants. Faire grandir un enfant en lui montrant, à travers mon regard, qu’il est source de joie et que mon amour pour lui est inconditionnel, quoi qu’il fasse. Je suis convaincue que cela aide les enfants à grandir et à se construire.
Comment faites-vous pour rester une femme et une maman rayonnante avec cinq enfants et tous vos engagements ?
Je ne suis pas parfaite. Je suis peut-être rayonnante sur les réseaux sociaux mais ce n’est pas la vraie vie. Je suis une maman qui râle, qui pique des colères, qui parfois a peur… Je ne suis pas particulièrement organisée. Je connais ma petitesse et ma faiblesse et je ne suis pas plus forte qu’une autre.
Je pense qu’une maman est l’âme du foyer. Elle donne le ton de l’ambiance familiale.
Mais j’avoue que le Seigneur m’a donné un tempérament joyeux et une bonne santé. Je ne sais pas si cela durera dans le temps mais je profite de ce moment pour partager ma joie de vivre avec tout le monde. Je sais aussi que tout ce que je fais et tout ce que j’ai vient de Dieu et j’essaye d’adhérer à sa volonté.
Et votre mari, quelle place prend-t-il à vos côtés ? Comment restez-vous connectés l’un à l’autre ?
Nous sommes mariés depuis 15 ans. Thibault est mon ancrage dans le réel. Il me voit comme je suis vraiment avec mes limites et mes défauts. Il me soutient dans mes commencements, il m’encourage. Et il m’aide avec les enfants. Il est très fier de ce que je fais même si nous savons tous les deux que ce n’est pas cela qui fait "bouillir notre marmite" !
Pour nous retrouver, nous aimons marcher ensemble.
Bien sûr, nous avons traversé des moments difficiles dans notre mariage. Mais notre union reste ce qu’il y a de plus précieux pour moi. Je sais que Dieu est avec nous dans nos hauts comme dans nos bas. Le fait d’apprendre à se laisser aimer en vérité et apprendre à aimer l’autre est une merveilleuse école de sainteté. Pour nous retrouver, nous aimons marcher ensemble. Une fois par an, nous prenons une tente et partons faire une randonnée de quelques jours ou le temps d’un week-end.
Quel est le début d’une journée idéale pour vous ?
Me réveiller reposée avant les enfants, prendre un temps de prière avec mon mari dans le silence de notre maison qui dort encore, aller réveiller les plus jeunes enfants, prendre un petit déjeuner tous ensemble. Si je me réveille de mauvaise humeur, tout le monde le sera dans le quart d’heure qui suit. Je pense qu’une maman est l’âme du foyer. Elle donne le ton de l’ambiance familiale. J’avoue que ça me met parfois la pression, mais c’était mon choix que de rester à la maison. Peut-être, quand les enfants partiront je travaillerai en dehors de la maison mais pour le moment je suis convaincue que c’est sécurisant et structurant pour eux de savoir que leur maman est à la maison pour prendre soin d’eux.
Et les jours où vous êtes de mauvaise humeur comment faites-vous pour la chasser ?
J’essaye de me dire "QFJP" : "Que ferait Jésus à ma place ?" En général, je connais la réponse mais il me faut du courage pour l’appliquer.
Quels saints vous aident dans votre quotidien de mère et d’épouse ?
J’aime beaucoup la famille Martin, Thérèse de Lisieux, Zélie Martin… Mais ce sont surtout mes amies qui m’inspirent au quotidien. Je prie avec elles, rigole avec elles, dîne avec elles, etc. Elles m’édifient dans ma foi d’épouse et de mère. Bien sûr, je ne vais pas les canoniser tout de suite mais il m’arrive de prier Dieu afin qu’Il me donne le pouvoir d’être aussi douce et confiante qu’une amie.
"Sois humble, aime et pardonne" est la devise familiale que nous avons choisie avec Thibault après notre mariage.
Comment vous ressourcez-vous spirituellement ?
Nous faisons partie de la communauté de l’Emmanuel. C’est une source de nourriture spirituelle et de fraternité qui me fait beaucoup grandir. J’ai remarqué aussi que ce sont mes prières de cœur à cœur avec Jésus, même si je ne ressens rien du tout quand je prie, qui me portent et m’aident.
Pour finir, une citation qui vous inspire ?
"Sois humble, aime et pardonne". Il s’agit de la devise familiale que nous avons choisie avec Thibault après notre mariage. Elle fait référence aux valeurs que nous trouvons importantes et voulons faire partager à nos enfants. Cette petite phrase est inscrite dans notre oratoire et fait même partie de notre rituel de prière du soir avec les enfants. Ce sont les trois mots, les trois ordres qui mènent au bonheur.