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Dans Les apprentis sorciers (Albin Michel), véritable succès de librairie, Alexandra Henrion Caude dénonce l’injection, à grande échelle, de vaccins à base d’ARN messager. Depuis juillet 2020, la généticienne qualifie de "folie" le fait de "traiter une population saine comme si elle était malade". Son ouvrage fait notamment état de nombreuses études évoquant les effets indésirables graves du vaccin. Un livre qui se veut aussi être une "main tendue" pour ouvrir un débat sur le respect du patrimoine génétique qui est donné à chacun, débat qui, selon elle, n’a jamais eu lieu.
La position défendue par Alexandra Henrion Caude s’inscrit à certains égards en opposition à celle du Conseil scientifique qui a inspiré la politique de santé publique durant la crise du Covid. Soucieux de chercher la vérité, Aleteia a souhaité élargir le débat, et entendre les réserves et les objections émises par la généticienne, qui travaille sur l’ARN depuis plus de 15 ans.
Le livre de Alexandra Henrion Caude a suscité de fortes réactions, notamment d'opposition, au sein des sphères médiatiques et scientifiques. Néanmoins, l’intérêt du public est incontestable : Les apprentis sorciers s’est vendu à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires depuis sa sortie le 8 mars dernier. Un succès qui montre le désir, de la part de nos contemporains, d’en savoir davantage sur ce vaccin administré à près de 70% de la population mondiale.
Aleteia : Vous vous êtes exprimée dès le début de la crise sanitaire, en prenant position contre la stratégie vaccinale anti-Covid définie par le gouvernement, ce qui vous a placé au cœur de vives polémiques. Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?
Alexandra Henrion Caude : Ma principale motivation était de partager avec des mots simples nos connaissances sur l’ARN, et en particulier sur l’ARN messager, ainsi que sur les "vaccins" à ARN messager, en m’appuyant sur des études et des publications scientifiques, afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur le sujet. Oui j’ai pris la parole tôt parce que nous savions que contrairement à ce qui était dit, toutes les tentatives précédentes de développement d’une thérapie à base d’ARN messager s’étaient soldées par des échecs. Pendant vingt ans – alors que normalement on met environ dix ans à développer un vaccin –, les chercheurs ont essayé de développer différents "vaccins" à base d’ARN messager, pour soigner notamment des cancers, mais aucun d’entre eux n’avait dépassé le stade de la phase 2, celle qui évalue l’efficacité d’un vaccin. À cela, il faut ajouter que face aux coronavirus, que ce soit dans le domaine médical ou vétérinaire, les recherches, là non plus, n’étaient pas concluantes. Aucun vaccin anti-coronavirus n’avait jamais pu être mis sur le marché à cause du risque que les anticorps, au lieu de neutraliser le virus, soient facilitants. C’est pourquoi je regarde avec une terrible appréhension trois vaccins : les vaccins anti-coronavirus, les vaccins anti-bronchiolite et les vaccins anti-dengue (fièvre tropicale).
Ce livre est une main tendue pour ouvrir le débat, ce qui me semble extrêmement important lorsqu’il s’agit de santé publique.
La crise Covid est arrivée sur ces entrefaites et je savais très bien que la technologie à base d’ARN messager était loin d’être aboutie. Or la parole était, à ce moment-là, extrêmement biaisée. Nous n’avons pas pu interagir. En raison du confinement, les congrès scientifiques ont été repoussés, puis ils ont eu lieu à distance, ce qui ne permet pas d’avoir des interactions aussi libres. Les médias ont refusé d’organiser des débats. Rien de tel qu’un livre donc pour pouvoir faire passer mon message, apporter mon éclairage. Ce livre est en ce sens une main tendue, d’une part pour ouvrir le débat, ce qui me semble extrêmement important lorsqu’il s’agit de santé publique, et d’autre part pour échanger sur la question de la prise en charge des effets indésirables et leur éventuelle prévention.
Selon vous, la vaccination n’était pas une solution ?
Non, cela pouvait être un sujet d’étude, de recherche, mais en aucun cas une solution de santé publique, compte tenu de ce que nous savions sur les vaccinations anti-coronavirus et sur les thérapies à base d’ARN messager. Le vaccin ARN messager anti-coronavirus est, il faut bien le dire, une injection d’information génétique dans le corps. Avec les multiples inconnues qu’elle comporte. La solution vaccinale dans ce cas, ce n’était même pas jouer aux apprentis sorciers ! C’était faire jouer les gens aux apprentis sorciers sur eux-mêmes.
Néanmoins la vaccination n’était pas "obligatoire", chacun restait libre de se faire vacciner ou pas…
Nous avons vécu un véritable chantage à la vaccination. Si nous n’étions pas vaccinés nous ne pouvions pas prendre le train ! Ni travailler si nous étions soignants, ou pompiers... Ce sont des situations extrêmement traumatisantes. C’est à eux, les "suspendus", exclus de notre société pendant près de vingt mois, que je verse l’intégralité de mes droits d’auteur. Et puis, de manière plus générale, je connais peu de gens qui se soient fait vacciner de gaieté de cœur : ils s'y sentaient plutôt obligés pour conserver une vie sociale, c’est mon impression. En outre, il n’y a pas eu de liberté de consentement puisque durant toute cette phase expérimentale du vaccin qu’est la phase 3, l’information était inexistante. Même le pharmacien n’avait pas d’information autre que le numéro de lot des vaccins, il n’avait pas non plus accès à la liste des effets indésirables notamment. Cette phase 3 vient tout juste de s’achever. Au moment même où on lève l’obligation vaccinale… Alors, peut-on parler de liberté ?
Vous remettez en cause l’utilité et l’efficacité du vaccin, en soulignant que le vaccin ne protège pas totalement, ni n’empêche la contagiosité. Pourtant, l’autorisation de mise sur le marché n’indique-t-elle pas que la balance bénéfice/ risque est favorable ?
Le rapport bénéfice/ risque ne peut représenter un intérêt que si on le calcule par classes d’âge. Cela n’a pas été le cas. Pourtant, on savait que les risques portaient principalement sur les personnes âgées. Une étude américaine réalisée sur des jeunes illustre bien cela. Menée par des scientifiques de Harvard et de Johns-Hopkins et publiée en septembre 2022 dans la revue Social Science Research Network, elle a révélé que le vaccin pouvait être jusqu’à 98 fois plus dangereux que le virus lui-même chez les 18-29 ans, notamment à cause des myocardites observées.
Dans votre livre, vous relevez le glissement de la définition du mot "vaccin" : avec le Covid, on ne parle plus d’immunité mais de protection. Selon vous, il ne s’agit pas d’un vaccin ?
La sémantique a évolué et aujourd’hui le mot "vaccin" est galvaudé. Jusqu’à la crise Covid, un vaccin suggérait une immunité totale. Ce qui n’est pas le cas avec les vaccins anti-coronavirus. Dès septembre 2021, le CDC, le centre de prévention, d’étude et du contrôle des maladies aux Etats-Unis, a donné une nouvelle acception du terme : on ne parle plus d’immunité mais de "protection". Une évolution sémantique reprise par les laboratoires. À proprement parler, il ne s’agit pas d’un vaccin mais d’une injection d’information génétique, qui modifie nos cellules en leur imposant l’instruction de produire une protéine toxique qui lui est étrangère, la protéine Spike, et ce, dans l’attente que le corps produise des anticorps.
Aujourd’hui estimez-vous que le débat soit plus apaisé sur le sujet ?
Pour avoir un débat apaisé, encore faudrait-il qu’il ait lieu ! C’était un des objectifs du livre mais malgré son succès – c’est le deuxième livre le plus vendu en 2023 sur Amazon –, il n’y a toujours pas de débat. L’intérêt du public pour le livre n’a justifié qu’une seule invitation sur un plateau télévisé, et encore, le présentateur n’a pas réussi à réunir des personnes disposées à débattre avec moi.
Sur quoi souhaiteriez-vous débattre ?
Il me semble nécessaire de revenir, sereinement, sur des choses qu’on ne peut plus nier. On nous a dit que le vaccin empêcherait les contaminations, ce n’est pas le cas. On nous a dit que le vaccin nous empêcherait d’attraper le Covid, ce n’est pas le cas non plus. La presse allemande aujourd’hui fait consensus sur le désastre des effets secondaires. En France, on se demande encore s’il est justifié de parler des effets indésirables. Il n’y a eu qu’une seule émission d’Arte à ce sujet !
Il est invraisemblable que nos sociétés tolèrent cette absence de contrôle.
Autre intérêt du débat : il est urgent de faire des contrôles, et pas uniquement sur les victimes. Il faudrait doser la protéine Spike dans le sang des jeunes, surveiller leur cœur, agir de manière préventive et dissiper le stress. Des études montrent aujourd’hui des cas de réactivation de zona, de sclérose en plaque et de cancers... Autant de situations qu’on n’a pas pu anticiper puisqu’aucune étude de cancérotoxicité, ni de génotoxicité n’ont été menées. Il serait bon également d’observer le délai de dégradation du produit dans le corps. Il est invraisemblable que nos sociétés, qui mettent des contrôles à tous les niveaux – jusqu’au pot d’échappement des voitures ! – tolèrent cette absence de contrôle.
Quelles seraient les leçons à tirer de cette situation pour l’avenir ?
D’abord arriver à discuter les uns avec les autres, à faire circuler l’information, que ce soit au niveau de la communauté scientifique et de la société, mais surtout en exigeant une transparence des laboratoires, comme des gouvernements. Et puis que les médecins jouent leur rôle et ne se laissent pas embarquer par des mensonges comme on a pu entendre parfois : "Rassurez-vous, l’ARN messager se dégrade tout de suite." Non ! On sait que deux mois après, il est toujours là, ou "Rassurez-vous, il ne circule pas dans le corps", alors qu’on l’a vu dans le cerveau ou dans les ovaires. Mais le plus inconfortable finalement, dans cette crise, c’est la facilité avec laquelle on a collé des étiquettes sur untel ou unetelle, comme celles de "complotiste" ou d’"antivax", ce qui n’a pas permis au débat scientifique de se tenir.
Pratique