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CapMissio : missionnaires un jour, missionnaires toujours

Prière, évangélisation, Capmissio, école de vie, césure, mission
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Cécile Séveirac - publié le 16/05/23 - mis à jour le 02/08/23
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Ils ont consacré un an de leur vie à Dieu pour se former à l’évangélisation avec CapMissio. Loin de les abandonner, l’esprit missionnaire continue de faire vibrer ces jeunes professionnels, qui placent la prière et le témoignage au cœur de leur quotidien.

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"Allez ! De toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit", proclame l’évangile de Matthieu (Mt 28,19). Le message est clair : chaque chrétien est appelé à devenir missionnaire. De nombreux jeunes répondent à cet appel en souhaitant devenir des apôtres au quotidien. Certains choisissent de faire de l’évangélisation le moteur de leur vie spirituelle en se formant pendant une année avec CapMissio, l'école d'évangélisation de Montpellier. Des "anciens" témoignent de la manière dont cette année passée à se former pour devenir missionnaire irrigue encore aujourd’hui leur vie de chrétien. En effet, s’ils partaient pour donner une année à Dieu, c’est finalement toute leur vie qui se trouve résolument imprégnée de cet élan missionnaire. Dans leur vie professionnelle, quelle que soit la voie choisie, ils ont gardé des "réflexes CapMissio". 

Dans cette école, les jeunes prennent une année pour Dieu, où se mêlent vie de prière et vie communautaire. Des temps spirituels rythment la journée, et beaucoup de ceux qui se sont imprégnés de ce rythme s’efforcent de le garder dans leur quotidien d’après CapMissio. "Ce que j’aimais le plus, c’était l’heure d’adoration quotidienne que nous avions", se souvient Godefroy, 27 ans, issu de la troisième promotion (2017-2018)."Depuis, je m’efforce de faire oraison tous les jours."

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Godefroy Le Prince et son épouse Laurianne, promotion 2017-2018 de CapMissio

Prière, formation et mission 

Entre les temps de prière, les étudiants, tous âgés entre 18 et 26 ans, se forment : anthropologie, philosophie, Bible, théologie… Tout y passe pour donner à la jeunesse des connaissances suffisantes : "On repart mieux armés pour évangéliser", assure Pierre-Emmanuel, paysagiste et élagueur, issu de la promotion 2019-2020. "Aujourd’hui, dans mon travail, je ne cache pas ma foi, au contraire. J’étais pourtant craintif de nature, mais je n’ai plus peur d’assumer : j’ai suffisamment confiance en moi grâce à la formation qu’on m’a donnée. Les gens posent des questions auxquelles on est bien plus en mesure de répondre." Pierre-Emmanuel a choisi de maintenir la dimension communautaire, essentielle à CapMissio, dans sa vie de jeune pro. Depuis un an, avec son épouse, il s’investit dans une colocation solidaire, Plein Cœur, où le couple se met à l’écoute des jeunes et les aide dans leur vie quotidienne et étudiante. À travers leurs différents engagements, chacun de ces jeunes a maintenu un lien étroit avec la mission, répondant au souci de l’expansion de l’évangile. 

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Pierre-Emmanuel, promotion 2019-2020 de CapMissio

Évangéliser après CapMissio

Car l’ADN de CapMissio, c’est bien l’évangélisation. Celle-ci prend des formes différentes, comme les missions auprès de la jeunesse avec des interventions dans les aumôneries lycéennes, dans les groupes de prière, etc. Laëtitia, facilitatrice graphique, se lance dans CapMissio après trois ans en école d’ingénieur, en 2017. "Je voulais creuser ma relation avec le Seigneur et savoir comment exploiter mes talents dans mon travail", explique-t-elle. Après CapMissio, la jeune femme de 27 ans a choisi de maintenir ce lien avec la jeunesse en s’engageant dans le conseil pastoral de sa paroisse. Elle y travaille surtout sur les questions de transformation pastorale et encadre des responsables de groupes de jeunes sur l’aspect missionnaire, comme des responsables de pastorale jeune dans un diocèse, une équipe d’encadrement JMJ ou des responsables d'aumôneries étudiantes.

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Laetitia Bernoux, promotion 2017-2018 de CapMissio.

Hélène, ingénieure agronome de formation, fait partie de la quatrième promotion CapMissio. Elle s’est, elle aussi, engagée auprès des jeunes en devenant responsable de l’aumônerie du lycée Saint-Sernin, à Toulouse, pendant deux ans. Avec son mari, elle a choisi d’aller d’aller vivre dans le "Village de François", au cœur de l’ancienne abbaye Sainte-Marie du Désert (Haute-Garonne), où vivent des familles, mais aussi des personnes âgées, d’anciens prisonniers, des mères célibataires, des personnes porteuses de handicap… Là, elle s’occupe du potager avec les autres résidents et se charge également des veillées de prière. Hélène travaille désormais au sein d’une association, "À la bonne ferme", qui favorise l’insertion par la permaculture. "C’est une association laïque, mais le terrain est fertile pour parler de Dieu. Le public avec lequel je travaille se pose toujours beaucoup de questions. J’évangélise avec simplicité, comme CapMissio nous l’a appris : sans honte, avec humour et douceur."

Hélène, promotion 2018-2019 de CapMissio

L’urgence de la mission

Durant l’année à CapMissio, plusieurs événements poussent les jeunes à aller à la rencontre des autres pour annoncer la Bonne Nouvelle, comme lors du festival Anuncio. En parallèle de son poste de responsable achats-transports au sein d’une enseigne de la grande distribution, Godefroy a décidé de consacrer son temps à l’évangélisation de rue. "C’était important pour moi de continuer sur cet aspect-là. J’essaie de le faire une fois par mois avec ma femme Laurianne, en passant par Anuncio ou notre paroisse de Charpennes, à Lyon." "CapMissio est le meilleur moyen de prendre conscience de l’urgence de la mission. Ce n’est pas une option lorsqu’on est chrétien !", reprend Hélène. "Parler de Dieu devient un réflexe. C’est comme une sorte de feu brûlant."

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