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À quoi ressemblait Jésus physiquement ?

Jezus Chrystus przełamuje chleb
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Morgane Afif - publié le 14/05/23
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Si les évangiles se taisent sur l’aspect physique du Christ, l’Histoire et les témoignages nous ont tout de même laissé quelques indices.

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Plus qu’une simple curiosité naturelle, le débat est presque d’ordre théologique. Sur le sujet, deux écoles s’affrontent : ceux pour qui Jésus, ayant porté le poids de la souffrance et de tous les péchés du monde, ne pouvait être que laid car marqué par ceux-ci jusque dans sa chair et ceux pour qui le Fils de Dieu ne pouvait être que perfection, c'est-à-dire d’une éblouissante beauté. La tradition en a pourtant brossé un portrait auquel nous nous sommes habitués, hérité des mosaïques byzantines du IVe siècle : Jésus en homme mature, le nez fin, la barbe dense, les yeux foncés, les cheveux longs et la raie au milieu.  

Ce que nous disent les écritures

Les évangiles se taisent sur le physique de Jésus car aucune description de son apparence physique n’est clairement donnée. L’Ancien Testament dispense quant à lui quelques légers indices. Le chapitre 53 du livre d’Esaïe, qui décrit de manière prophétique les souffrances que le Christ aura à endurer, nous indique notamment que "le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire" (Es 53, 2). Ce passage laisse à penser que Jésus n’était donc pas tout à fait un bel homme et qu’il n’était en tout cas pas attirant physiquement. 

Le Nouveau Testament laisse quant à lui entendre que la physionomie de Jésus, lors de sa vie terrestre, ne le distinguait pas particulièrement des autres Galiléens du Ier siècle. En effet, à plusieurs reprises, il parvient à s’échapper de situations menaçantes, probablement parce que son apparence ordinaire n’en faisait pas un homme immédiatement reconnaissable.

C’est le cas dans l’évangile de saint Jean, au chapitre 8, lorsque les scribes et les pharisiens amènent à Jésus la femme adultère. Tous deviennent alors furieux et ramassent "des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple" (Jn 8, 59). Alors que l’assemblée, révoltée, veut l’arrêter, Jésus parvient à s’échapper tranquillement, probablement parce qu’il ressemble à n’importe lequel de ses pairs dans l’agitation de la foule. Cette situation se reproduit dans l’évangile de saint Luc (Lc 4, 28-30). Enfin, lorsque Judas le trahit et le livre aux autorités, il doit lui donner un baiser pour permettre aux grands prêtres de le reconnaître parmi les Douze. On peut donc imaginer, au-delà de la symbolique que recouvre le baiser, qu’une seule description physique n’eût permis de l’identifier facilement au milieu de ses amis. Comme eux, il devait donc avoir les cheveux bruns et avoir les yeux et le teint plutôt foncés. 

Les indices historiques 

L’Histoire permet de combler quelques-unes de ces lacunes. Ainsi, la loi juive de l’époque, que respectait Jésus, laisse entendre qu’il portait la barbe, selon la loi reçue par Moïse : "Vous ne taillerez pas en rond le bord de votre chevelure et tu ne raseras pas les côtés de ta barbe" (Lv 19, 27). La prophétie d’Isaïe confirme cette interprétation, lorsqu’à l’annonce de sa Passion, le serviteur souffrant témoigne : "J’ai présenté […] mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe" (Is 50, 6). Par ailleurs, Jésus travaillant comme charpentier jusqu’aux débuts de sa vie publique à trente ans, on peut aisément l’imaginer de bonne constitution grâce à son métier physiquement exigeant. De même, lors de sa vie publique, il sillonne les routes de Galilée avec ses disciple et ces nombreux déplacements soutiennent la théorie d’une bonne forme physique et d’une silhouette bien proportionnée.   

Qu’en est-il du Christ ressuscité ?

‍ Si lors de sa vie terrestre, Jésus ressemblait probablement à ses semblables, son corps glorieux après la résurrection n’est ni tout à fait le même, ni tout à fait différent. Ainsi, si Jésus comme homme s’inscrit parfaitement dans l’Histoire : il était un juif de Galilée du premier siècle, sa nature divine le transfigure. Marie-Madeleine ne le reconnaît d’ailleurs pas immédiatement dans le jardin au matin de la résurrection et à Emmaüs, les disciples marchent un long moment à ses côtés sans le reconnaître. Son incarnation dans le temps n’implique donc pas nécessairement que son corps se cantonne à ses traits de Galiléen né il y a deux mille ans.

Découvrez aussi la statue hyperréaliste de Jésus à partir du Saint-Suaire :

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