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Le père André Vénitus, curé de la paroisse Saint-Martin en Basse Marche et aumônier des Scouts d’Europe de Limoges, est mort jeudi 27 avril d'un cancer, à l'âge de 42 ans. Ses obsèques auront lieu ce mercredi 3 mai, à 15 heures, en la collégiale du Dorat. Il avait été ordonné en 2015, et luttait contre la maladie depuis près de trois ans. "Il est mort dans une grande paix, entouré des siens, admirablement accompagné depuis quelques semaines par le service de soins palliatifs du CHU de Limoges", a déclaré Mgr Bozo, évêque de Limoges.
Très aimé de ses fidèles, et notamment de la jeunesse à laquelle il avait consacré toute sa vie et tourné son apostolat, le père Vénitus a fortement marqué les esprits. "Parce qu’il avait un grand rayonnement auprès de beaucoup et en particulier auprès des jeunes qu’il a servis dans les établissements scolaires, le scoutisme, les Petits Chanteurs Limousins, les "pélés VTT", ou encore auprès des servants de messe, parce que nous manquons de prêtres et de jeunes prêtres, parce qu’il aimait tant son ministère, nous ne comprenons pas bien le dessein de Dieu", poursuit encore Mgr Bozo.
"Il était extrêmement présent et toujours d'une grande disponibilité", déclare à Aleteia Emmanuel Rouxel, chef de groupe de la troupe des Scouts d'Europe 1ère Limoges. "C'est lui qui a relancé le groupe il y a quelques années, et aujourd'hui nous avons une soixantaine d'enfants. Il se surinvestissait, ne comptait ni ses heures, ni ses kilomètres. Pour moi, il est le parfait exemple pour les aumôniers."
Il a assumé sa mission jusqu'au bout, même en étant épuisé. C'est un témoignage de foi et de préparation à la mort remarquable.
Jusqu'à la fin, peu de temps avant son hospitalisation en soins palliatifs, il venait bénir les promesses des louveteaux et des scouts. "Il a assumé sa mission jusqu'au bout, même en étant épuisé. C'est un témoignage de foi et de préparation à la mort remarquable. Il ne demandait même pas la guérison. Quand nous sommes allés le voir à l'hôpital, il nous a dit en riant : “Ne priez pas pour un miracle, je n'en veux pas ! Après, il faut assumer la célébrité qui va avec !” Il était prêt à affronter la mort, il en parlait librement, sans peur."
Pour Marie-Flore Harmel, qui l'a bien connu, le père Vénitus était un amoureux du sacré. Il était d'ailleurs responsable de la commission diocésaine d'art sacré, et avait été membre de la DRAC avant de devenir prêtre. "Il était très jovial, accessible, avait beaucoup d'humour, et surtout, il avait le sens du beau", témoigne-t-elle. "Il aimait la belle liturgie, quitte à être taxé de classicisme. Il voulait honorer le Seigneur avec ça." Le père Vénitus, c'était aussi un charisme extraordinaire, qui forçait l'admiration et suscitait l'adhésion. "Il savait parler aux jeunes et aux enfants. Certains, pas forcément très croyants, demandaient le baptême après une messe célébrée par lui. Je suis certaine que son empreinte est telle que des vocations naîtront après lui."
Une chose est sûre, le père Vénitus a su incarner par son exemple la prière des Guides et Scouts d'Europe, empruntée à Ignace de Loyola :
"Seigneur Jésus,
Apprenez-nous à être généreux,
À Vous servir comme Vous le méritez
À donner sans compter,
À combattre sans souci des blessures,
À travailler sans chercher le repos,
À nous dépenser, sans attendre d'autre récompense,
que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté."