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MMA : la force très spéciale de Benoît Saint-Denis

MMA, France, sport, combat

Benoît Saint-Denis, combattant de MMA français.

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Cécile Séveirac - publié le 19/04/23
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Benoît Saint-Denis est combattant professionnel de MMA, un sport de combat qui mélange différentes disciplines comme la boxe ou la lutte. Âgé de 27 ans, cet ancien membre des forces spéciales au palmarès éloquent (10 victoires) témoigne de sa foi sans ambages. "Je suis catholique, la foi a toujours été omniprésente dans ma vie", confie-t-il à Aleteia. Rencontre.

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On le surnomme "God of War" ("le dieu de la guerre"). En 2022, Benoît Saint-Denis devient le premier Français à remporter un combat de MMA (sport de combat qui mélange à la fois techniques de percussion comme la boxe, et lutte au sol, ndlr) en France, organisé par l’UFC, la plus importante organisation d'arts martiaux mixtes au monde. 

Douze combats, une seule défaite : à 27 ans, rien ne semble arrêter ce combattant professionnel au parcours sans-faute, qui force le respect. Né à Nîmes en 1995, Benoît Saint-Denis est fils d’officier. Il vit son enfance et son adolescence au gré des mutations de son père, déménageant de ville en ville et de régions en régions au rythme traditionnel des intervalles de deux ans. De ses parents, il reçoit une solide éducation catholique. "Nous allions à la messe les dimanches, et à toutes les fêtes importantes dans la vie de l’Église", explique Benoît à Aleteia. "La foi a toujours fait partie de mon quotidien, elle a toujours été omniprésente." "Le scoutisme m’a aussi suivi presque toute ma jeunesse. C’est un peu l’école de la débrouille. On y enseigne des valeurs fortes de savoir vivre, on y apprend la vie en collectif… Il y règne un esprit de camaraderie que j'ai retrouvé dans l’armée plus tard." 

L’engagement à son paroxysme 

Son baccalauréat scientifique en poche, le jeune homme ne tarde pas à suivre l’exemple paternel, tout en traçant sa propre voie : à 18 ans à peine, il s’engage dans les forces spéciales, au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de Marine. La célèbre devise "Qui ose gagne" des bérets rouges devient la sienne. Il y reste cinq ans et enchaîne les opérations extérieures. Force brute, mais pas brutale, Benoît Saint-Denis a ce goût de l’adrénaline et de la réalité du terrain. À l’issue de ses cinq ans dans l’armée, il découvre le jujitsu brésilien, discipline pour laquelle il se passionne. "Ça a commencé là", se souvient-il. "Je me suis mis à nourrir une véritable passion pour les sports de combat et le MMA permettait de faire à peu près tout. Ensuite, je me suis dirigé vers la professionnalisation, en 2019."

J’aime beaucoup l’évangile du bon samaritain. Dans la même veine, la figure de saint Martin qui donne un bout de son manteau au pauvre me parle énormément, avec cette idée d’être proche du plus petit.

"J’ai toujours aimé l’engagement à son paroxysme. Je n’ai jamais toléré l’injustice et j'ai toujours été intéressé par le fait de savoir se défendre et défendre les autres", reprend-t-il. "Je suis le frère aîné de quatre garçons : c’est ancré en moi, d’autant plus que mon père partait souvent en mission. Cela m’a beaucoup responsabilisé." Cet idéal et cet état d’esprit guerrier, Benoît les doit aussi à la littérature chevaleresque et épique, dévorée pendant sa jeunesse. "La vie des héros et des chevaliers que je lisais était très marquée par des valeurs morales fortes en plus d’une discipline rigoureuse. Tout ça fait aussi partie d’un héritage qui m’a inspiré dans mes choix de vie."

À ceux qui seraient tentés d’opposer sa foi et sa passion pour le MMA, Benoît répond sans détours. "C’est une forme de violence, certes, mais c’est aussi une passion mutuellement partagée avec l’adversaire. Les deux combattants sont pleinement engagés, on se donne à 100%, et le respect est au centre de tout. C’est cela qui donne de la noblesse à ce sport, c’est loin d’être incompatible avec la foi", déclare-t-il. "Dans le combat, on se met “dans le dur”, on accepte de se livrer une guerre sportive ouverte avec liberté et humilité. On ne peut pas tricher, ni se mentir à soi-même."

Je pense que notre vie doit être pleinement, constamment engagée. Il faut choisir le chemin qu’on aime. Et ensuite, ne jamais rien lâcher.

Sa foi, Benoît la place au centre de sa vie, avec simplicité et sans artifices. "Je suis chrétien, donc j’essaie forcément de me rapprocher du Christ. Je prie régulièrement de mon côté, j'aime aller à l’église pour prier juste avant une échéance par exemple. En parallèle, il y a la vie chrétienne quotidienne qui permet de suivre la vie du Christ au rythme des saisons, des messes du dimanche… J’aime beaucoup l’évangile du bon samaritain. À chaque fois que j’entends ce passage, je suis très touché. Dans la même veine, la figure de saint Martin qui donne un bout de son manteau au pauvre me parle énormément, avec cette idée d’être proche du plus petit."

Benoît Saint-Denis partage sa foi avec son épouse, Laura, avec laquelle il s’est marié le 27 août 2022. Il ne s’en cache pas : son mariage et son couple constituent l’accomplissement dont il est le plus fier. "Bénéficier d’un mariage catholique et s’unir l’un à l’autre devant Dieu est infiniment plus fort à mes yeux." Aux jeunes qui cherchent leur voie, Benoît n’a qu’un seul et unique conseil : engagement et persévérance. "Je pense que notre vie doit être pleinement, constamment engagée. Il faut choisir le chemin qu’on aime. Et ensuite, ne jamais rien lâcher."

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