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La Mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril a dévoilé jeudi 16 mars 18 sites qui pourront bénéficier d’un soutien financier grâce à la sixième édition du du Loto du patrimoine Le projet, dirigé par Stéphane Bern, est mené par la Fondation du Patrimoine. Pour mémoire, depuis 2018, 762 sites ont ainsi bénéficié de cette aide : 60% sont désormais totalement sauvegardés ; 230 chantiers sont achevés et 240 sont en cours, selon le ministère de la Culture. Aleteia vous propose de découvrir les six édifices appartenant au patrimoine religieux sélectionnés pour cette nouvelle édition.
1L’abbaye de Saint-Antoine (Saint-Antoine-l’Abbaye)
L’abbaye Saint-Antoine (Isère) a donné son nom au village qu’elle surplombe. De style gothique, l’abbatiale est construite par l’ordre hospitalier de Saint-Antoine (Antonins) fondé autour d’une relique de saint Antoine qui avait la réputation de guérir les malades. Elle est rapportée de Constantinople jusqu’à Saint-Antoine-l’Abbaye par Geilin, un seigneur local. La façade de l’abbaye s’érode fortement et le beau décor de l’édifice risquait de disparaître totalement. Lors de manifestations religieuses, elle a pu réunir jusqu’à 15.000 fidèles.
2La cathédrale Saint-Vincent (Mâcon)
Dans le centre historique de Mâcon (Saône-et-Loire) se trouve cet édifice construit au XIe siècle et reconstruit au XIIIe siècle. Il manque d’être entièrement détruit en 1799. Il ne reste plus aujourd'hui que le massif occidental roman avec un porche Renaissance et deux tours octogonales.
La ville de Mâcon souhaite revaloriser cette ancienne cathédrale qui accueille désormais un musée lapidaire. Aujourd’hui, les parties préservées de l’église sont dégradées : manque d’étanchéité, murs gouttereaux exposés aux intempéries ou encore invasion de pigeons. Les financements permettront notamment de restaurer le clos et le couvert des tours, ainsi que des intérieurs et d’un escalier de la tour sud.
3La Chartreuse Notre-Dame-des-Prés (Neuville-sous-Montreuil)
Monastère chartreux dont la fondation remonte à 1324, Notre-Dame-des-Prés a été reconstruite en 1875. Elle fut ensuite l’imprimerie générale des Chartreux en Europe puis, après leur départ en 1905, eut plusieurs usages et servit notamment de sanatorium et de phalanstère d’artistes. Après avoir accueilli 5.000 civils belges durant la Première Guerre mondiale, elle été transformée en hôpital psychiatrique jusqu’en 1997. Elle est aujourd’hui, de nouveau, le lieu d’une association “d'expérimentation sociétale et artistique”. Elle a notamment conservé l’ermitage d’un Père Chartreux. Menacée par le manque d’entretien et le développement de la mérule, la Chartreuse risquait, en plusieurs endroits, de s’écrouler.
4L'abbaye de Saint-Jean de Sorde (Sorde-l'Abbaye)
Fondée sur une villa gallo-romaine dont les riches mosaïques et les termes ont été découverts au milieu du XXe siècle, l'abbaye de Sordes (Landes) a été construite à partir du Xe siècle. De nombreuses partie de l'abbaye ont été abîmés par les conflits multiples. Aujourd’hui, il ne reste plus rien de l'église à l'exception du chevet roman, du portail sculpté et de mosaïques romanes. L'abbaye possède une souterraine avec accès direct à la rivière du gave d’Oloron. L'eau s'infiltre à l'intérieur de l'abbaye et les voûtes des travées sont abîmées par l'humidité.
5L'église Saint-Antoine-de-Padoue (Saül)
L'église se trouve au cœur de la forêt amazonienne. La commune de Saül (Guyane) est née pendant la ruée vers l'or au XIXe siècle. Construite entre 1952 et 1962, elle est l'unique église à deux clochers en bois du département. Elle a été classée au titre des monuments historiques en 1993. Le bâtiment subit notamment des attaques d'insectes et souffre de l'humidité.
6Chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc (Saint-André)
La construction de la chapelle Sainte-Jeanne-d 'Arc (La Réunion) débute en 1943 lorsque l'île est libérée par les Forces françaises libres. Sa particularité est d'avoir été construite à partir d'un mélange de la pierre volcanique et un mortier en stuc. Elle a souffert des cyclones de 1948 et de 1962. Elle a été inscrite au titre des monuments historiques en 2012. Cette ancienne chapelle doit accueillir un tiers-lieu artistique qui servira de résidence d’artistes et accueillera des conférences.