Rien n’est trop beau pour fêter saint Joseph à Cotignac, dans le Var, le lieu-même où l’époux de Marie est apparu. En effet, une programmation particulièrement riche est prévue cette année. Environ 3.000 personnes sont attendues pour l’occasion. Les festivités de cette solennité s’étendront du samedi 18 mars au dimanche 19 mars 2023 et se dérouleront au sein des deux sanctuaires : Saint-Joseph du Bessillon et Notre-Dame de Grâces. Les célébrations débuteront par une messe célébrée par Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, au sanctuaire Saint-Joseph du Bessillon, suivie dans l’après-midi par les vêpres et l’adoration du Saint-Sacrement au sanctuaire Notre-Dame de Grâces. Ce dernier aura l’honneur de recevoir alors le tableau de Nicolas Mignard, évoquant la présentation par Louis XIV de son fils, le futur Grand Dauphin, à la Vierge de Cotignac. L’œuvre, datant du XVIIe siècle, et qui sera bénie par Mgr Rey, est un don de Madame Anne-Aymone Giscard d’Estaing, veuve de Valéry Giscard d’Estaing.
Un feu d’artifice en l’honneur de saint Joseph
Le soir, une veillée de louange exceptionnelle débutera devant la statue de l’époux de Marie. Au programme : procession, présentation des intentions de prière et des lettres adressées à saint Joseph, bénédiction des icônes pèlerines de la Sainte Famille. Enfin, dans la soirée, un feu d’artifice en l’honneur de saint Joseph devait être tiré et admiré dans le ciel de Cotignac. Interdit par la mairie, il vient d'être annulé. Mais cette idée s'inscrit dans une belle tradition. "C’est une manière de clôturer, comme il se doit, la neuvaine à l’époux de Marie, récitée par 82.000 priants de notre réseau social de prière, Hozana. L’idée du feu d'artifice ne vient pas de nous, mais de… sainte Thérèse d’Avila qui en avait organisé un, à la suite d’une guérison obtenue de saint Joseph", avait expliqué auparavant à Aleteia Inès de Noray, membre de l’équipe du réseau de prière.
Une guérison de sainte Thérèse d’Avila
En effet, cette mystique espagnole du XVIe siècle fêtée le 15 octobre, avait une vénération particulière pour saint Joseph. Dans son Livre de la vie, la réformatrice de l’ordre des carmélites confie qu’elle a expérimenté à plusieurs reprises une aide auprès de l’époux de Marie. Elle croyait fermement qu’elle lui devait sa guérison physique. Lorsque, à l’âge de 18 ans, elle entre dans un carmel à la règle très stricte à Ávila, en Castille, sa santé décline rapidement. La maladie provoque chez elle une paralysie et des douleurs insupportables. À plusieurs reprises, les sœurs du couvent se préparent à sa mort. Mais un jour, avec ses dernières forces, la jeune carmélite décide de se tourner vers saint Joseph pour obtenir de l’aide. À la surprise de tous, Thérèse est complètement guérie.
Aussitôt, Thérèse d’Avila pense à organiser une grande réception en son honneur. Elle décide de préparer dans son couvent de somptueuses célébrations en sa mémoire : une fête grandiose dans une atmosphère de joie générale avec même des feux d’artifice ! À partir de ce moment et jusqu’à la fin de sa vie, elle va promouvoir partout la dévotion à saint Joseph, convaincue que la médiation du père adoptif de Jésus a un caractère tout à fait particulier. Elle l'expliquera dans son livre autobiographique :
"Jusqu’à présent, saint Joseph n’a jamais omis de faire ce que je lui demandais. Il est étonnant de voir quels immenses dons Dieu m’a accordée par l’intermédiaire de ce saint béni ; de quels dangers il m’a libérée, tant du corps que de l’âme. Cela a été confirmé par ma propre expérience, mais aussi par plusieurs autres personnes à qui j’ai dit de se confier à lui. Faisant l’expérience de cette vérité, beaucoup ont renouvelé leur dévotion envers lui."
Ainsi le double sanctuaire de Cotignac, le lieu où saint Joseph est apparu le 7 juin 1660, 141 ans après l’apparition de la Vierge, le 10 août 1519, s’inscrit dans la belle tradition initiée par la mystique espagnole.