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La vigilance est une surveillance attentive, une préoccupation pour quelque chose, quelqu’un ou pour soi-même. C’est le contraire de la distraction, l’étourderie, la rêverie. Il s’agit d’une émotion touchant le cognitif ou le réflexe. Plus qu’une anticipation, il peut s’agir d’un instinct primaire de conservation contre des prédateurs, comme réponse apportée à la peur. Et elle peut alors se cantonner dans la méfiance. Dans une certaine intensité ou dans une permanence constante, on comprend qu’elle amène à beaucoup de fatigue.
Faire preuve d'une attention soutenue aux événements susceptibles de nous concerner pour être prêt à se défendre contre toute atteinte éventuelle, contre des dangers, cela est peut-être une bonne chose, mais peut-on tout prévoir ? La vigilance s’oppose à la surprise, dont on a vu quelle avait parfois du bon, en bien pour y goûter, en mal pour en tirer un enseignement. Si spirituellement, la vigilance est un grand thème de la vie spirituelle, une arme contre le malin, il faut la vivre dans le combat spirituel, pour veiller contre les tentations. "Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible" (Mt 26, 41). Elle maintient la motivation pour attendre le retour du Seigneur. "Car vous ne savez ni le jour ni l’heure" (Mt 25, 13).
Cette émotion appelle donc à de la mesure, qui est le propre de la vertu. Choisissons la vertu d’attention qui place la vigilance entre la précaution illusoire et l’insouciance coupable.
Certes l’attention est d’abord la précaution pour soi : savoir où l’on met les pieds et éviter de se perdre de façons très diverses ! Mais il faut voir surtout que "attentionné" se dit dans le sens de "qui est plein d'attentions pour quelqu’un", aimable, empressé, prévenant, courtois, obligeant, serviable. Comme il est agréable pour les autres celui qui est plein d’attentions en société. Thomas d’Aquin en fait une vertu avec l’adjectif de précautionneuse, qui prévoit le mal et le bien pour quelqu’un, un enfant, un conjoint, un frère ou une sœur, en allant au-devant de ses besoins. C’est totalement la charité en actes, le bonheur pour tous !