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"Je ne manque de rien, et pourtant je n’ai rien." C’est ainsi que frère José Luis Galiana, moine trappiste au monastère Saint-Pierre de Cardeña, dans la région de Burgos (Espagne), résume sa vie. C’est en 1992, il y a un peu plus de vingt ans, qu’il a embrassé sa vocation. Il a choisi de se consacrer au Seigneur dans ce lieu de prière où règne le silence et la solitude car "celui qui est avec Dieu n’est jamais seul", raconte-t-il. Mais, et c’est bien là toute la beauté et le mystère de sa vocation, c’est aussi un lieu de communauté et tellement vivant !
"Les moines de la communauté ne sont pas des anges mais des humains, des êtres de chair et de sang. Chacun vient avec ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts", explique-t-il. "C’est donc assez naturellement que des tensions peuvent surgir. Mais cela contribue aussi à la beauté de notre vocation de moine trappiste : accepter ses pauvretés, et celles de nos frères !"
Je n'ai pas besoin de plus.
"Nous vivons dans la prière. Je suis convaincu que si je suis ici, ce n'est pas pour moi, mais pour le Seigneur", reprend frère José. N’éprouvant pas de regret ou de désir quant à la vie "extérieure", il assure : "Je me contente de ce que j'ai, je n'ai pas besoin de plus." "Je ne manque de rien, et pourtant je n’ai rien", résume-t-il avec joie. "Je suis heureux."