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Comment parler des films que l’on n’a pas vus. Ce fut le titre d’un livre de l’iconoclaste Pierre Bayard, qui creusait le sillon — ou exploitait le filon — d’un opus précédent, Comment parler des livres que l’on n’a pas lus. Une des sources lointaines de sa réflexion était une remarque de Paul Valéry, disant préférer ne pas lire certains livres "pour rester plus objectif". Si elle a toutes les allures du beau mot un peu gratuit, l’idée n’est pas sans fondement. Elle suggère que ce qu’on entend dire d’une œuvre en dessine des contours qui ne sont pas forcément insignifiants. Qui la défend ? Qui la conteste ? Suscite-t-elle l’enthousiasme, l’indifférence polie, l’exaspération, la mauvaise foi… ? Quels types d’arguments mettent en avant ses thuriféraires et ses détracteurs ? Autant de questions qui autorisent à commenter sinon l’objet du débat, du moins les réactions qu’il provoque. Pour reprendre à Louis Daufresne l’image de Vaincre ou Mourir comme "boulet de canon" lancé contre l’histoire officielle, disons qu’ignorer la taille et le métal du boulet n’empêche pas de tirer une leçon des éclats qui ont accompagné sa chute ou du trou qu’il a laissé sur le terrain.