Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Le pape François s’apprête à se rendre pour la première fois de son pontificat en République démocratique du Congo, du 31 janvier au 3 février 2023. Selon les chiffres communiqués par le Saint-Siège*, le pays compte plus de 52 millions de catholiques, soit près de la moitié de la population de ce pays d’Afrique estimée à un peu plus de 105 millions.
Cela fait de la RDC le plus grand pays catholique d’Afrique, avec près de 20% des catholiques du continent africain (257 millions). Le pays représente un peu moins de 4% des catholiques du monde entier (1 milliard 360 millions, selon les chiffres de Fides publiés en octobre 2022).
Les catholiques, 50% de RDC
La RDC est ainsi le premier pays catholique francophone au monde en termes de fidèles. Bien que le nombre de catholiques congolais ait augmenté ces dernières années – ils étaient un peu plus de 43 millions en 2015 selon le Vatican -, la population du pays a grandi davantage – 81 millions en 2015 versus 105 millions en 2021. Les catholiques congolais sont ainsi passés sous la barre des 50% de la population totale.
Concernant le nombre de prêtres catholiques dans le pays, il reste faible au regard de la communauté catholique (6.162 prêtres). En comparaison, la France comptait encore près de 14.000 prêtres en 2021. Le nombre de prêtres en RDC est relativement stable depuis 2015 où l’on comptait 5.957 prêtres diocésains et religieux. À noter toutefois que le nombre de prêtres diocésains augmente légèrement quand le nombre de prêtres religieux diminue : en 2015, le pays comptait 2.042 prêtres membres de communautés religieuses, soit 1.000 de plus qu’aujourd’hui.
L’Église en République démocratique du Congo compte par ailleurs sur un réseau très important de laïcs, investis dans les missions pastorales et sociales. Le pays compte 76.794 catéchistes.
La concurrence des évangéliques
L’un des enjeux du voyage du pape en République démocratique du Congo est d’encourager une Église catholique fortement concurrencée par les Églises évangéliques qui connaissent un succès croissant ces dernières années. "Pour le catholicisime, la RDC représente un paquebot d’un point de vue numérique. Mais cette Église est aujourd’hui menacée par la prolifération des Églises du réveil", glisse un bon connaisseur de la région. Le Vatican estime que 22% de la population congolaise est protestante et 19% font partie des milieux évangéliques et pentecôtistes.
Par ailleurs, l’Église en RDC souffre d’un manque de visibilité au sein de l’Église universelle. Elle ne compte qu’un seul cardinal, en la personne de l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo, élevé à la pourpre cardinalice en 2019 par le pape François.
"Au-delà de la RDC, je constate qu’au sein de la Curie romaine, il n’y a plus aucun africain chef de dicastère depuis les départs du cardinal Sarah et du cardinal Turkson", note un diplomate qui imagine que ce voyage est aussi pour le Saint-Siège une occasion d’identifier des profils pour servir à Rome. "Compte-tenu des priorités affichées du pape François pour les périphéries, cela me semblerait logique qu’il procède à des nominations de personnalités africaines", juge-t-il.