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Le Pape a poursuivi son cycle de catéchèses sur "la passion pour l’évangélisation" en s’arrêtant sur la figure de Jésus en tant que "Bon Pasteur" lors de l'audience générale du 18 janvier 2023. Jésus "n’a pas seulement les paroles de vie, mais fait de sa vie une Parole : il vit, pour ainsi dire, toujours tourné vers le Père et vers nous", a expliqué François en mettant en avant la proximité de Jésus avec tous ses contemporains. Lors de son premier geste public, "Jésus ne fait pas de grand prodige, il ne lance pas un message sensationnel, mais se mêle aux gens qui allaient se faire baptiser par Jean", a rappelé le pape. Cette attitude se poursuivra durant toute sa vie publique. "Chaque jour, après la prière, Jésus consacre toute sa journée à l’annonce du Royaume de Dieu et aux personnes, en particulier les plus pauvres et les plus faibles, les pécheurs et les malades", a rappelé le pape en citant l’Évangile.
François s’est donc arrêté sur la figure de Jésus comme "Bon Pasteur", celui qui "donne sa vie pour les brebis". Cette image traduit un don radical, car "être berger n’était pas seulement un travail, qui demandait du temps et beaucoup d’engagement, c’était un véritable mode de vie : vingt-quatre heures sur vingt-quatre, vivre avec le troupeau, l’accompagner au pâturage, dormant parmi les brebis, prenant soin des plus faibles. Jésus, en d’autres termes, ne fait pas quelque chose pour nous, mais donne sa vie pour nous, il donne tout pour nous", a expliqué le Pape.
À travers son "cœur pastoral", Jésus doit inspirer toute l’action de l’Église, a expliqué François. "Pour évaluer notre travail pastoral, nous devons nous confronter au modèle, Jésus le bon berger. Avant tout, nous pouvons nous demander : l’imitons-nous en nous abreuvant aux sources de la prière, afin que nos cœurs soient au diapason du sien ?" "L’intimité avec Lui" est "l’âme de tout apostolat", a expliqué François en citant le titre du livre d’un moine cistercien français, dom Jean-Baptiste Chautard (1858-1935), qui fut notamment le père abbé de l’abbaye de Sept-Fons. "Si l’on est avec Jésus, on découvre que son cœur pastoral bat toujours pour ceux qui sont perdus, égarés, lointains", a insisté François.
"Dieu souffre pour ceux qui partent"
Le Pape a ainsi demandé de se libérer de l’indifférence, de la tentation de laisser partir les gens avec leurs problèmes. Évoquant l’image de la brebis égarée, le pontife a expliqué que "Dieu souffre pour ceux qui partent, et en les pleurant, il les aime d’autant plus. Le Seigneur souffre lorsque nous nous éloignons de son cœur. Il souffre pour ceux qui ne connaissent pas la beauté de son amour et la chaleur de son étreinte", a-t-il insisté. Ainsi, pour retrouver une seule brebis égarée, "il laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis qui sont en sécurité et s’aventure vers celle qui manque, faisant ainsi quelque chose de risqué et même d’irrationnel, mais en concordance avec son cœur de pasteur, qui éprouve de la nostalgie pour ceux qui sont partis ; non pas de la colère ou du ressentiment, mais une nostalgie irréductible pour nous", a expliqué François.
De même, en croisant ceux qui se sont éloignés de l’Église, chaque chrétien doit se faire "proche de tous", les "aimer pour qu’ils soient des enfants heureux de Dieu", mais sans prosélytisme, qui serait "une chose païenne". "Demandons dans la prière la grâce d’un cœur pastoral", a demandé le pape François. "Car sans cet amour qui souffre et qui risque, nous risquons de n’être les bergers que de nous-mêmes… alors qu’il faut être les bergers de tous", a-t-il insisté.