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La rédaction du faire-part de mariage occasionne chez certains futurs mariés et leur famille des nœuds au cerveau. Les tournures de phrases ne sont pas toujours évidentes à trouver et il s’agit de n’oublier aucune information à transmettre sur l’invitation. Si certains optent pour des formules classiques à la troisième personne, d’autres choisiront des tournures plus actuelles et personnelles. Tour d’horizon des habitudes usuelles pour vous permettre d’y voir plus clair.
Qui fait part ?
Traditionnellement, sur un faire-part de mariage classique, toute la famille annonce le mariage. Il est alors d’usage de citer tout d’abord, s’ils sont vivants, les arrière-grands-parents, les grands-parents paternels, les grands-parents maternels puis les parents. C’est la famille des futurs mariés qui annonce le mariage de ces derniers. Chaque nom est devancé, si besoin, de son titre ou de sa distinction honorifique.
Un faire-part n’est pas une invitation : il annonce le mariage à venir.
Il est de plus en plus courant que les fiancés annoncent eux-mêmes leur futur mariage, auquel cas la famille élargie n’est pas citée sur le carton et peut être évoquée par une formulation du type : "Untel et untel, entourés de leurs parents" ou uniquement "Untel et untel ont la joie de vous inviter à leur mariage !"
Un faire-part n’est pas une invitation : il annonce le mariage à venir. Cependant, il est souvent d’usage de le faire parvenir aux convives accompagné directement d’un carton d’invitation conviant à la cérémonie et aux festivités qui s’ensuivent.
Comment mentionner le prêtre ?
Si plusieurs prêtres officient le jour du mariage, il est important de préciser celui qui présidera la célébration et celui qui recevra l’échange des consentements. La distinction peut être faite grâce à des formulations telles que : "Ils vous prient d’assister à la messe de mariage qui sera célébrée par le Père Untel", "Le consentement des époux sera reçu par le Père Untel".
Au sujet du prêtre, attention à l’appellation choisie : "Monsieur l’Abbé", dont la racine vient de abba : prêtre, était très utilisée jusqu’au concile Vatican II, il tend à l’être moins aujourd’hui et à être réservé à l’appellation du supérieur d’une abbaye. L’appellation "Père" est généralement préférée pour un prêtre. Comme le souligne Jean-Francois Chiron, théologien, auprès de nos confrères de La Vie : "Canoniquement, rien n’a changé, mais la notion de paternité s’est popularisée." Les deux termes sont donc corrects et il peut être judicieux de poser la question de sa préférence au principal intéressé. Le terme de “frère” est plutôt réservé aux religieux faisant partie d’ordres consacrés à la vie active tels que les franciscains. S’il s’agit d’un évêque, il convient de l’appeler Monseigneur.
Si le mariage se déroule lors d’une messe, il est important de le préciser par des termes tels que : "La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église…. par le Père Untel…" En cas de simple bénédiction, on adoptera une formule telle que : "La bénédiction nuptiale aura lieu le… en l’église ..."
Le nom de l’église sera écrit sans majuscule à église : est évoqué le bâtiment et non l’Eglise des croyants.
Une invitation en bonne et due forme
Sur le carton d’invitation, il est utile de rappeler le lieu de l’église mais aussi l’adresse et l’heure de la réception, s’il s’agit d’un déjeuner, d’un dîner ou encore d’un cocktail dinatoire.
Pour inviter les convives à la réception qui suit la cérémonie religieuse, on peut opter pour les formules suivantes :
"Afin de continuer cette journée inoubliable, nous serons heureux de vous retrouver autour d'un dîner servi à partir de xxx heures."
"Untel et Untelle vous convient ensuite à les rejoindre dans les jardins du château de Xxx pour prolonger les festivités."
Ou encore : "Un cocktail dinatoire sera servi à l'issue de la cérémonie au Pavillon du Roi."
Des indications d’ordre pratique peuvent être données : coordonnées GPS, présence de baby-sitters, thème pour la journée ou la soirée dansante, souhait ou non que les invités portent un chapeau ou autre tenue particulière.
Un délai pour la réponse peut être donné aux invités ainsi qu’une éventuelle adresse mail dédiée et créée pour l’occasion. Certains futurs mariés préparent une page internet autour de leur mariage, ou encore une liste de mariage : le carton d’invitation vous permet de transmettre ces informations à tous les convives, noir sur blanc.
Le carton d’invitation et le faire-part ne peuvent faire qu’un ou figurer sur deux papiers différents.
Il peut être bon de se rappeler, tout au long de sa préparation au mariage, que l’essentiel reste le sacrement du mariage. Les détails de forme et d’usages revêtent de l’importance pour certaines personnes mais ne peuvent devenir la priorité lors d’une préparation au mariage. Le jour du mariage ne dure que quelques heures tandis que l’engagement, lui, concerne toute la vie !