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Célébrer, servir et porter le message d’espérance et de salut du Christ : participer au Denier, c'est participer très concrètement à la mission de l'Église dont il est la première ressource. L'Eglise ne vit que de dons ! Concrètement, le Denier permet d'assurer la disponibilité des prêtres ou des laïcs salariés pour répondre aux demandes de baptême, mariage, ou de célébration d’obsèques. C'est aussi grâce au Denier que l'Église assure sa catéchèse pour annoncer l'Évangile, qu'elle aide les personnes les plus démunies et qu'elle peut accueillir tout chercheur de sens qui frappe à ses portes. Si le Denier est indispensable à l’Église, il est important de saisir la signification chrétienne de la générosité et du don.
Un acte de gratitude
Le Denier n’est pas un don comme un autre. Il s’agit plutôt de la "dîme de gratitude", mentionnée dès le livre de la Genèse : "Quand Abram revint après avoir battu Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui… Melchisédech, roi de Shalem, apporta du pain et du vin : il était prêtre du Dieu Très-Haut. Il prononça cette bénédiction : "Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, qui créa le ciel et la terre et béni soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains. Et Abram lui donna la dîme de tout." (Gn 14,17-21 ). De même c’est Jacob qui rend grâce à Dieu et lui dit : « De tout ce que tu me donneras je te paierai fidèlement la dîme » (Gn 28,22).
Un signe de communion
Le Denier est un signe de communion avec tous ceux qui forment l’Église, un signe d’appartenance. Comme l'explique le père Marc Rastoin, exégète, "la communion spirituelle ne peut être séparée de la communion matérielle". Lorsque Jésus affirme : "C’est par le don que l’on acquiert la vie" (cf. Tobie 4,7b-10 et 12,7-9), il insiste pour aller plus loin en dénonçant l’acte simple de faire un don en l’absence de signification spirituelle : "Malheur à vous les pharisiens, qui acquittez la dîme de la menthe, de la rue et de toute plante potagère, et qui délaissez la justice et l’amour de Dieu ! Il fallait pratiquer ceci, sans omettre cela." (Lc 11,42).
Un acte d'amour
Toute la vie de Jésus est sous le signe du don. Pour lui, le don concret financier aux pauvres et le don de sa personne, ne doivent pas en être séparés. C’est ce qu’il explique quand, assis dans le Temple, Il regarde les gens déposer leur offrande. De la veuve misérable qui ne met que des piécettes dérisoires, Jésus affirme : "Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre" (Lc 21, 3-4). Elle unit ainsi, en un seul acte, l’amour de Dieu et du prochain.
Une joie et une grâce
S’il n’y a pas de degré dans la générosité, car tout don est chargé d’amour, le geste rend heureux, comme l’énonce saint Paul dans son discours aux anciens de l’Église d’Éphèse : "En se donnant ainsi de la peine, il faut secourir les faibles et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir" (Ac 20,35). Dans un monde où le plus pauvre est souvent mis au rebut, il est essentiel de se rappeler que chaque chrétien est redevable de ce don premier : l’abandon de Dieu pour lui. Ce don l’envoie vers l’autre pour donner à son tour.
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