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De tout temps, l’homme a cherché à imiter Dieu et à Lui ressembler. Mais ces tentatives ont toujours échoué pour la simple raison qu’il veut parvenir à ses fins sans Dieu lui-même, auquel il n’accorde parfois aucune confiance pour atteindre son but. On reconnaît dans ces tentatives le scénario du récit de la chute d’Adam et Ève qui prêtèrent une oreille trop complaisante aux suggestions du démon. Quatre qualités divines — ou attributs divins — excitent la convoitise de l’homme : l’indépendance, le bonheur, la sagesse et la dignité. Chaque fois, l’homme a trébuché en voulant singer Dieu dans ces domaines faute de s’en remettre à Lui pour y parvenir. Examinons brièvement comment ces contrefaçons de l’être divin ont échoué.
L’homme se veut d’abord indépendant et souverain comme Dieu. À cette fin, il s’affranchit de toute loi comme on le constate aujourd’hui avec un progressisme qui nous vante un individu privé de toute attache charnelle, de genre déterminé et de tout donné biologique, un individu ni homme ni femme et qui désire décider de soi sans en référer à aucune détermination naturelle. Dans un deuxième temps, l’homme envie la béatitude divine en courant après tous les plaisirs, ce qui exacerbe son égocentrisme. Ensuite, c’est la sagesse divine qu’il cherche à acquérir en laissant la bride sur le cou à une curiosité sans bornes. Enfin, l’homme veut accéder par ses propres moyens à une dignité qui l’apparenterait à la majesté divine, ce qui entraîne chez lui un orgueil et un désir de dominer dont les pauvres et les exclus sont les premières victimes.
Un remède aux tentations démoniaques
À ces quatre maux, Noël apporte des remèdes spirituels qu’il serait présomptueux de négliger. Tout d’abord, en se faisant petit enfant et en s’en remettant aux soins de ses parents et des hommes pour les premières années de sa vie, Jésus nous apprend que l’homme n’accède à la liberté qu’en acceptant dans un premier temps d’être dépendant de ses semblables. Deuxièmement, Noël nous enseigne que le bonheur, à l’image de l’enfant pour un couple, est avant tout un don de Dieu et que la vraie béatitude est affaire de simplicité et d’accueil de la générosité divine, non d’un hédonisme effréné. Ensuite, en s’incarnant à Noël et en acceptant d’apprendre des autres, la Sagesse de Dieu en personne nous révèle qu’il n’est de véritable savoir que celui que l’on acquiert auprès de maîtres sûrs et aguerris — ce qui n’empêche pas de devenir à notre tour des chercheurs de Dieu.
De plus, Bethléem est pour chaque homme le commencement de la sagesse parce qu’il ne sert à rien de vouloir escalader les cieux pour devenir savant comme Dieu puisque Lui-même est descendu jusqu’à nous pour nous livrer les secrets du Royaume ! Enfin, Noël est bien l’antidote parfait contre l’orgueil en manifestant qu’en Jésus chaque homme possède une dignité inaliénable du simple fait de faire partie de l’espèce humaine. L’Enfant de la crèche rend leur noblesse native à tous les hommes de la terre, à tous les exclus, tous les marginaux, tous les pauvres. Né à l’écart des pompes humaines, Jésus rend la ressemblance divine à chacun d’entre nous. Liberté, bonheur, sagesse et dignité : voilà comment, dans chacun de ces domaines, Noël nous guérit de la tentation d’imiter Dieu sans recourir à Son aide.