1 La Chine s'engage à renforcer le "consensus amical" suite aux plaintes du Vatican
Alors que samedi dernier le Vatican a explicitement accusé Pékin de violer l'accord de 2018 sur la nomination des évêques chinois – contestant l’installation de l'évêque John Peng Weizhao comme évêque auxiliaire dans la province de Jiangxi, que le Vatican ne reconnaît pas comme un diocèse – le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a assuré de la bonne volonté de l’Empire du milieu. Zhao a déclaré qu'il n'était pas au courant de la situation spécifique impliquant Mgr Peng, mais a affirmé que les relations entre la Chine et le Vatican s'étaient améliorées ces dernières années pour le bénéfice et le "développement harmonieux" du catholicisme chinois.
"La Chine est disposée à élargir continuellement le consensus amical avec la partie vaticane et à maintenir conjointement l'esprit de notre accord provisoire", a-t-il déclaré aux journalistes. Une réponse qui arrive dans un contexte particulièrement complexe, alors que l’accord renouvelé en octobre dernier a été vivement critiqué par beaucoup. En outre, le pape François aurait ordonné Mgr Peng clandestinement comme évêque de Yujiang en 2014, quatre ans avant l'accord de 2018, expliquant le regret du Saint-Siège de la décision unilatérale de Pékin d’attribuer à l’évêque un autre diocèse qu'il ne reconnaît pas.
2USA : le nouveau président des évêques veut croire au synode
Mgr Timothy Broglio, le tout nouveau président de la conférence des évêques des États-Unis, a participé à Rome à la réunion des présidents et coordinateurs des assemblées continentales du Synode sur l’avenir de l’Église. Décrit par certains comme un prélat incarnant l’aile conservatrice de l’Église américaine, il confie au micro de Radio Vatican espérer que le synode soit une opportunité de combattre les polarisations. L’archevêque aux armées est en effet à la tête d’une Église américaine fracturée entre progressistes et conservateurs, un clivage qui se manifeste aussi parfois dans le soutien ou bien la critique à l’égard du pape François.
Pour lui, le problème principal réside dans l’incapacité pour la société américaine à dialoguer et écouter véritablement l’autre. "Nous voyons même cela sur les campus universitaires, où l'on pourrait penser qu'un aspect fondamental de l'apprentissage est aussi d'écouter ceux qui ne sont pas nécessairement d'accord avec moi. Mais nous avons cette fermeture où nous ne voulons pas entendre les gens, s'ils représentent une certaine position, ils ne sont pas les bienvenus sur un campus", déplore-t-il.
Le synode pourrait donc, au sein de l’Église catholique aux États-Unis, permettre une ouverture et "guérir" une partie des polarisations.
Pour ce qui est de l’organisation de cette phase continentale pour l’Amérique du Nord, Mgr Broglio explique qu’elle se fera essentiellement via une approche virtuelle, la taille des États-Unis et du Canada rendant la logistique trop lourde et onéreuse pour qu’elle se déroule en présentiel. Chaque diocèse peut recruter 3 à 5 délégués pour participer à ces assemblées inédites. Pour qu’une grande diversité de personnes puisse s’exprimer, des sessions auront lieu en anglais, en français et en espagnol.
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