Observer, à l’approche de Noël, des scènes de la Nativité, nous fait apercevoir d’un peu plus près l’humilité de Jésus. Dans le parcours Connaître Jésus, Mélina de Courcy, historienne de l’art et professeur au collège des Bernardins, commente des peintures qui font transparaître à la fois l’humilité et la royauté de Jésus. En ce temps de l’Avent, entrer dans L’adoration des bergers de Georges de La Tour, c’est se laisser illuminer, à l’instar des bergers, par Jésus Roi et Sauveur. Voici l’œuvre, suivie des commentaires de Mélina de Courcy.
"Dans L’adoration des bergers de Georges de La Tour, Dieu fait homme est un tout petit enfant emmailloté dans des langes. Il est placé tout en bas, plus bas que l’agneau, plus bas que tous. C’est l’image de l’humilité de Dieu, qui montre la nouvelle logique que Dieu est venu apporter sur la terre : la logique de l’amour.
Tourné vers l’extérieur du cadre, l’enfant dort, il est tout entier lumière. C’est lui, pourtant si petit, qui éclaire les autres personnages. La lumière jaillit de lui. Tous sont adossés aux ténèbres, mais, tournés vers Jésus, ils reçoivent la lumière.
Il y a par ailleurs une place laissée libre pour chaque spectateur au premier plan, car l’amour de Dieu est donné à quiconque se tourne vers lui. C’est cela, la joie de Noël. Jean en parle dans son Évangile : "Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres" (Jn 12, 46).
Enfin, l’agneau broute un épi de blé. L’agneau est l’emblème du Christ qui donnera sa vie pour sauver l’humanité. Le blé symbolise la vie de Jésus présente dans le pain de l’hostie. À lui seul, ce tableau de Georges de la Tour symbolise tout le mystère de l’Incarnation".