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Le procès du cardinal Joseph Zen, ouvert fin septembre avant d’être ajourné, doit reprendre ce mercredi 26 octobre à Hong Kong quelques jours après la confirmation par le Saint-Siège du renouvellement de l’accord Chine-Vatican. De quoi l'accuse-t-on exactement ? L’archevêque émérite de Hong Kong n’a pas hésité, en 2014, à descendre dans la rue pour soutenir les manifestants hongkongais qui protestaient contre le régime chinois. Quelques années plus tard, lors des manifestations pro-démocratie de 2019 et 2020, il s’engage à nouveau auprès des manifestants en créant notamment, avec cinq autres activistes, le 612 Humanitarian Relief Fund (Fonds d’aide humanitaire 612) dont l’objectif est de récolter des fonds afin de couvrir les frais médicaux et de justice des manifestants arrêtés par la police chinoise durant les manifestations de 2019 et 2020.
Une initiative qui n’a clairement pas plu au gouvernement chinois. En mai dernier, le cardinal et les cinq autres créateurs ont été arrêtés pour "collusion avec l’étranger" avant d’être rapidement libérés sous caution. C’est finalement le chef d’accusation "défaut d’enregistrement de fond" – comprendre qu’ils sont accusés de ne pas avoir enregistré leur fond d’aide – qui a été retenu contre eux.
Il n’y aura pas de prison pour le cardinal Zen et l’amende qu’il encourt (1.274 dollars) pourrait paraître dérisoire au regard de l’importance médiatique que prend cette affaire. Elle revêt toutefois une importance symbolique, car le cardinal représente aux yeux des Chinois et du monde une figure des mouvements pour la démocratie à Hong Kong.