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Aux États-Unis, l’avortement est l’un des sujets les plus controversés, surtout depuis le 24 juin 2022, jour où la Cour suprême des États-Unis a annulé l'arrêt de 1973 Roe v. Wade. Ce dernier garantissait depuis un demi-siècle le droit des Américaines à interrompre leur grossesse (IVG). Cette décision historique a rendu sa liberté à chaque État en matière d'avortement. Mais à trois semaines des élections de mi-mandat, le 8 novembre, le président américain Joe Biden revient sur cette question en promettant que l’inscription de l’IVG dans la loi fédérale serait à l'agenda du Congrès dès janvier en cas de victoire démocrate.
Biden veut "codifier" Roe v. Wade dans la loi américaine
"Rappelez-vous ce que vous avez ressenti ce jour-là (...) la colère, l'inquiétude, l'incrédulité", a-t-il déclaré le 18 octobre lors d'un discours devant le parti démocrate à Washington, en référence aux réactions qui ont suivi la décision de la Cour suprême. "En quatre mois, des lois interdisant d'avorter sont entrées en vigueur dans 16 États", a-t-il poursuivi, et "les élus républicains du Congrès ont renchéri" en promettant d'adopter un tel interdit au niveau fédéral s'ils reprenaient le contrôle du Congrès. "Mais soyons clair, si une telle loi devait être adoptée dans les années à venir, j'y mettrais mon veto", a-t-il ajouté. Et de promettre de "codifier Roe" en cas de victoire démocrate au Congrès. "Dès que le Congrès l'aura adoptée, je signerai la codification en janvier, pour les 50 ans" de cet arrêt.
Une proposition de loi protégeant le droit à l'avortement a déjà été adoptée par la Chambre des représentants. Mais le texte patine au Sénat car il faudrait une majorité qualifiée de 60% pour l'adopter en raison d'un mécanisme procédural appelé "filibuster". Cette pratique permet aux sénateurs de faire durer indéfiniment le débat sur un texte de loi, et donc d'éviter le passage au vote. Depuis le 30 juin, Joe Biden se dit prêt à faire une exception et à lever cette règle pour garantir le droit des Américaines à avorter, mais deux des 50 sénateurs démocrates se disent contre et ne veulent pas toucher au "filibuster". Puisque la chambre haute compte 100 élus, il faudrait donc que les démocrates remportent deux nouveaux sièges pour changer la donne, tout en conservant leur majorité à la chambre basse.