1Trois momies anciennes rapatriées du Vatican au Pérou
Trois anciennes momies conservées au musée ethnologique Anima Mundi – le musée missionnaire ethnologique au sein des Musées du Vatican – ont été rapatriées au Pérou. Lors d'une cérémonie le 17 octobre, le président du gouvernorat, le cardinal Fernando Vérgez Alzaga, et le ministre péruvien des Affaires étrangères, César Rodrigo Landa Arroyo, ont signé un document officialisant cet acte. Cet événement, indique Vatican News, est à comprendre à la lumière du projet de rapatriement des restes humains du musée. Depuis 2010, la structure vaticane mène une politique visant à considérer les restes humains non pas comme des œuvres d'art ou des objets de collection. Le premier acte de cette politique a été le rapatriement d'une dépouille humaine de l'Équateur. Puis une collaboration a été engagée avec le Pérou pour restituer ces momies non datées, découvertes à trois mille mètres d'altitude dans les Andes péruviennes, le long du cours de la rivière Ucayali, un affluent de l'Amazone.
Le Musée Anima Mundi a été voulu par le pape Pie XI en 1925, après une exposition de grande envergure sur le thème des missions au Vatican. À l’époque, plus de 100.000 œuvres provenant des quatre coins du globe ont été envoyées en cadeau au souverain pontife. Le Pérou a également participé à l'initiative en envoyant un certain nombre d'artefacts représentatifs de la culture et de la civilisation du pays, dont trois des momies en question.
2L’Église en Espagne lance un portail pour la protection des mineurs
Sous l’impulsion de la conférence épiscopal, le portail web “Paradarluz” (un terme que l’on pourrait traduire par "pour faire la lumière") offre un aperçu du travail mené par l'Église en Espagne pour la protection des mineurs et la prévention des abus. Il se veut également un moyen de faciliter le contact avec les bureaux qui ont été créés dans les diocèses, les congrégations religieuses et les autres institutions ecclésiales. Au total, 202 instances ont été fondées — 60 dans les diocèses et 142 dans les congrégations — afin de recevoir les dénonciations des abus commis dans le passé et d’établir des protocoles d’action et de formation pour la protection des mineurs et la prévention des abus. Le portail offre également un moyen simple de signaler les abus au sein de l'Église en contactant directement les bureaux prévus à cet effet.
Il contient également une vaste liste bibliographique de documents sur ces crimes, sur les protocoles créés par des diocèses et des institutions religieuses, ainsi que des documents de presse. Le cardinal Juan José Omella, archevêque de Barcelone et président de la Conférence des évêques d’Espagne, reconnaît dans la lettre de présentation de ce portail que le travail réalisé par l'Église espagnole "n'est jamais suffisant face à la souffrance", mais il explique que ce portail vise à aider l'ensemble de la société à “prendre connaissance des décisions prises et de celles que nous sommes prêts à prendre".
La démarche d’aggiornamento de l’Église en Espagne face à ces drames avait commencé en 2010 avec les premiers protocoles d'action et elle s'est améliorée au fil des ans avec la mise à jour des normes juridiques relatives à ces crimes, dans le cadre du droit canonique, en lien avec le Saint-Siège. Tout comme en Espagne, des enquêtes indépendantes sont menées dans de nombreux pays sur les abus commis au sein de l'Église. Le rapport de la CIASE, en France, avait particulièrement marqué les esprits à l’automne 2021, mais il avait aussi suscité des critiques en utilisant une méthode d’extrapolation par sondages plus qu’un référencement des seuls cas documentés.
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Infodecom, espagnol