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Infertilité : la question à ne pas poser

KRYZYS WIARY
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Morgane Afif - publié le 14/10/22
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"Alors, le bébé, c’est pour quand ?". Cette question en apparence innocente ravive parfois la blessure d’une situation douloureuse pour une jeune femme espérant un enfant. Mathilde Mgl, influenceuse mode et lifestyle, explique avec tact et humour les trois gaffes que celle-ci entraîne.

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Alors que de plus en plus de couples sont confrontés à l’infertilité, les remarques de l’entourage peuvent être pesantes pour une jeune femme qui n’a pas encore goûté aux joies de la maternité. Pour éviter la gaffe, Mathilde, jeune mariée, explique : "J’ai l’habitude de dire que lorsqu’on pose la question à une femme, on ne peut pas savoir quelle situation elle traverse. Premièrement, si elle est enceinte mais qu’elle ne veut pas encore le dire, c’est une indélicatesse ; ensuite, si elle n’est pas enceinte car elle n’y arrive pas, c’est une indélicatesse. Enfin, si elle n’est pas enceinte mais que son ventre est simplement gonflé, c’est une indélicatesse". 

Un question intime

C’est donc la question à ne pas poser, car le fait de pouvoir ou non accueillir la vie est un sujet qui relève de l’intimité profonde du couple et des histoires personnelles des deux époux. Si l’on peut évidemment se réjouir à l’annonce d’une grossesse, et même attendre avec impatience qu’une amie, une sœur ou une fille, annonce cette merveilleuse nouvelle, il faut rester prudent en évitant les questions d’ordre privé qui peuvent être mal vécues par une jeune femme, qui ne doit pas être uniquement considérée par le prisme d’une potentielle maternité. "Moralité, conclut Mathilde, tant qu’une femme n’a pas annoncé haut et fort qu’elle attend un enfant, on ne lui parle pas d’une hypothétique grossesse, au risque de tomber dans l’in-dé-li-ca-tesse !".

Le simple fait de se montrer ouvert au sujet peut en revanche être une précieuse consolation ; par exemple en invitant l’autre à trouver auprès de soi une oreille bienveillante et attentive, capable d’écouter les confidences d’une jeune femme en détresse. On peut ainsi ouvrir la porte à la discussion, libre à l’autre d’y consentir, ou non. Si la société nous explique par tous les biais, dès le collège et parfois même avant qu’une grossesse peut ne pas être désirée et qu’un bébé peut arriver trop vite, "on oublie de dire aux jeunes filles, poursuit Mathilde, que le simple fait de vouloir un enfant ne fait pas un enfant et que tout le monde n’est pas égal face à la fécondité".

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