1Les évêques espagnols proposent 10 réponses sur la "loi trans"
Le sous-comité pour la famille et la défense de la vie de la Conférence épiscopale espagnole a publié lundi une note détaillant 10 préoccupations concernant la "loi trans" actuellement discutée au Congrès en Espagne. Le projet de loi, officiellement appelé "pour l'égalité réelle et effective des personnes trans et pour la garantie des droits des LGTBI", garantirait certaines protections et libertés aux membres de la communauté LGBT, comme par exemple la possibilité de changer de sexe sans fournir de rapports médicaux ou avoir commencé des traitements hormonaux, et ce dès l'âge de 16 ans. Pour ceux qui ont entre 12 et 14 ans, l'approbation d'un juge sera nécessaire et pour ceux qui ont entre 14 et 16 ans, l'autorisation de leur tuteur légal sera requise. La note de l'évêque, intitulée "en faveur de la dignité et de l'égalité de toute vie humaine", exprime sa préoccupation à l'égard de la loi "car elle remet radicalement en question l'identité sexuelle des personnes dans tous les domaines de la vie personnelle, familiale et sociale, en établissant et en imposant arbitrairement une conception anthropologique unique". Les premier et deuxième points de la note soulignent les "conséquences négatives produites par la soi-disant théorie queer ou théorie du genre" et proposent "une main pour faire la lumière" sur cette "législation idéologique", qu'ils estiment imposée par les autorités. Les troisième, quatrième et cinquième points de la note mettent en garde contre la "dépathologisation de la transsexualité", qui conduit le personnel de santé à devoir "obéir aux souhaits des patients", sur la base de critères subjectifs, sans pouvoir "déterminer le traitement le plus recommandable". Ces points soulignent également que de nombreux adolescents demandent à changer de sexe "sans présenter une réelle dysphorie de genre". Le point numéro 6 souligne que "le changement de sexe hormonal et chirurgical ne peut pas être considéré comme une solution aux problèmes liés aux troubles de la dysphorie". Les septième et huitième points expliquent que la communauté chrétienne et ses pasteurs doivent toujours accueillir les fidèles qui peuvent être affectés par la dysphorie de genre, car ils sont "des enfants bien-aimés du Père" et "ont le droit d'être respectés" et de recevoir un traitement médical adéquat "dans le plein respect de la vérité et de la dignité humaine". Le point 9 dénonce fermement les "traitements prématurés et irréversibles", en particulier sur les mineurs, et le point 10 souligne que "la liberté de conscience et de science doit être respectée pour tous les professionnels".
2En Ukraine, le nonce s’arme de prière
"Ma lecture personnelle est que l’arme principale est vraiment la prière". Après sept mois et demi de guerre en Ukraine, le nonce apostolique à Kiev témoigne de la situation terrible subie par la population ukrainienne. S’il se dit psychologiquement habitué à la guerre, Mgr Kulbokas reconnaît que les récents bombardements russes font mal. "À chaque missile, chaque bombe, des gens meurent", déplore le diplomate du Saint-Siège qui est resté depuis le début dans ce pays, alors que d’autres ambassadeurs ont quitté les lieux. Il souligne le fait que ce mois d’octobre est une "expérience spirituelle qui nous convertit, qui nous rend plus uni à Dieu". Car comme lui ont confié les mères et les épouses des morts ou des otages : certaines pleurent leurs proches, d’autres ne savent pas où sont leurs enfants ou leurs maris et disent que chaque seconde pourrait être la dernière pour la vie de leurs proches…
Dans cet entretien au média du Vatican, le nonce raconte aussi l’action de l’Église sur place, qui participe notamment au système de protection des civils dans les sous-sol. "Les paroisses deviennent également des points d’informations", explique-t-il. Le diplomate revient enfin sur les paroles du pape François et son appel à la paix, "la paix juste", précise-t-il, "qui n’a pas seulement les apparences de la paix". Et de lancer sans nommer la Russie : "Nous voulons une paix réelle, un véritable changement de cœur, surtout de ceux qui ont commencé la guerre". Telle est pour lui la seule issue possible.
3Et aussi dans la presse internationale...
Les réfugiés ne sont pas la "nouvelle normalité", affirme le Saint-Siège à l’ONU
Dans un discours prononcé devant le HCR à Genève, la sous-secrétaire au secteur multilatéral de la section des relations avec les États et les organisations internationales de la Secrétairerie d'État, appelle à un plan de paix mondial.
La révolution de l’économie dans les mains des jeunes
Retour sur la rencontre à Assise avec le pape François et un millier de jeunes économistes et entrepreneurs du monde entier.
Le Premier ministre du Monténégro reçu par le pape François
Une audience d'environ 25 minutes centrée sur les relations entre le Monténégro et le Saint-Siège et la situation dans les Balkans.