1Tim Cook, PDG d'Apple, rencontre le pape François
Le pape François a reçu pour la deuxième fois le patron d’Apple, l’Américain Tim Cook, le 3 octobre. Leur première rencontre au Vatican remontait au mois de janvier 2016. Comme il est de coutume, rien n’a filtré de cette audience privée entre le pontife argentin et le PDG de la marque à la pomme, cotée en bourse à plus de 3.000 milliards de dollars. Mais on sait que le pape a à cœur de rencontrer les leaders de l’économie numérique.
En juin dernier, il a ainsi reçu Elon Musk, le patron excentrique de Tesla et de Space X. En 2016 aussi, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook ou bien Eric Schmidt - de Google - étaient venus au Vatican. Une manière peut-être pour le pontife argentin de leur partager ses craintes et espérances pour l’avenir du monde numérique.
L’article du National Catholic Register explique que Tim Cook, avant de voir le pape, était passé par Naples où il a pris la parole devant des étudiants pour parler "intelligence artificielle" et "réalité augmentée". Pour lui, ces technologies vont bouleverser encore un peu plus la vie ordinaire des gens. Et l’excitation du patron d’Apple pour cette ère nouvelle ne se retrouve pas forcément chez François. En novembre 2020, le pape argentin avait d’ailleurs demandé de prier spécialement pour que "les progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle soient toujours au service de l’être humain". Il avait ajouté : "nous pourrions dire : “soient humains”". C’est sans doute ce qu’il aura rappelé à Tim Cook hier.
2 Ordre de Malte : « Le pouvoir du Grand Maître n'a plus de barrières »
Interrogé par le site Cicero, le journaliste allemand Constantin Magnis, auteur d’un livre sur la crise que traverse l’Ordre de Malte, donne un éclairage nouveau sur l’imposition de la nouvelle constitution de l’Ordre par le pape François, qu’il voit comme l’effet d’une longue lutte de pouvoir au sein de l’Ordre entre les Allemands, les plus riches et puissants, alliés aux Suisses, aux Anglais et aux Français d’un côté et de l’autre les Italiens, les Américains et les "profès" (les religieux de l’Ordre).
Le premier camp, s’appuyant sur l’important réseau allemand des "Malteser", défend une direction plus laïque de l’Ordre, tournée uniquement vers sa mission humanitaire. Les Allemands n’ont cessé de mettre en cause le mode de gouvernance de l’Ordre, confié aux seuls chevaliers profès. "Certains d'entre eux [les profès, ndlr] vivent toujours de manière si princière dans le Palais Magistral romain, comme si la Révolution française n'avait jamais eu lieu", affirme Constantin Magnis, évoquant des rumeurs peu flatteuses qui courent sur eux.
La réforme entreprise par François, estime-t-il, leur donne encore plus de pouvoir alors que le camp allemand demandait une réelle décentralisation. "Le pouvoir du Grand Maître n'a plus de barrières", assure-t-il. Grâce à "un très bon lobbying des Italiens", le pape est allé dans leur sens, notamment parce qu’il a été rebuté par la richesse des Allemands. Dès lors, il aurait donné les pleins pouvoirs à un camp où le traditionalisme italien s’allie avec le conservatisme américain, un paradoxe selon le journaliste. Qui s’explique par le passé du pape, qui aurait eu "un épisode" en Argentine avec des membres de l’Ordre qui auraient tenté "de le renverser" à l’époque où il était archevêque de Buenos Aires.
Cette reprise en main par le Vatican de l’Ordre, ramené désormais à son statut d’ordre religieux centralisé, rend son avenir précaire. Car, affirme-t-il, "si les choses tournent mal, il [le Vatican, ndlr] peut toujours avaler l’Ordre en entier".
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