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C’est dans le vol du retour du Canada en juillet dernier, que le pape François avait annoncé son souhait d'aller au Kazakhstan. Il répondait alors aux journalistes qui l'avaient assailli de questions autour de sa santé et sa capacité à assumer sa charge. La principale cause de leur inquiétude : le genou du pontife, qui l’avait non seulement obligé à annuler un voyage au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo, mais surtout à accepter d’adapter son déplacement au Canada à sa mobilité désormais réduite par un usage quasi-systématique du fauteuil roulant. À l’époque, le Pape s’était voulu rassurant. Il avait expliqué que ce court déplacement en Asie centrale pour un congrès interreligieux serait pour lui un "voyage tranquille".
"On verra ce que ma jambe me dira", avait-il simplement ajouté. Un peu moins de deux mois plus tard et après trois journées passées dans la capitale kazakhe, François a assuré lors de la conférence de presse du vol retour qu’il comptait toujours voyager. Deux déplacements sont en effet déjà à l’étude : un à Bahreïn, en novembre, où il pourrait aller visiter la première cathédrale du pays inaugurée l’an passé, et l’autre, en février, pour honorer sa promesse de se rendre au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo. À cela s’ajoutent les deux déplacements italiens en hélicoptère, à Assise et à Matera, déjà prévus à la fin du mois de septembre.
La condition physique du Pape en question
Mais l’inconnue reste la condition physique du Pape, qui a semblé par moment très fatigué à Nour-Soultan. Si de nombreux aménagements ont été mis en place pour lui permettre de limiter ses efforts, François refuse pour l’heure de rester assis dans son fauteuil roulant durant les événements officiels. Pourtant, se lever – aidé par son majordome – et s’asseoir – en se “jetant” dans son fauteuil comme pour éviter d’appuyer sur son genou – est devenu visiblement une épreuve pour lui. La fatigue d’un voyage de plus de 10.000 km en avion s’est aussi fait sentir au Kazakhstan - on l’a par exemple vu bâiller à plusieurs reprises lors de rencontres publiques. Et son désormais "assistant de santé personnel", un infirmier italien dont il a officialisé la charge le 4 août dernier, le suit désormais partout avec deux épaisses malettes au bout des bras.
Lors d’un récent entretien à la presse portugaise, François a confié que ses déplacements internationaux seraient moins fréquents et contraignants que par le passé, et qu’ils seraient soumis à l’aval de son médecin personnel. Le Pape va donc continuer à voyager, mais sous conditions.