1L'Église lutte contre les "fake news" dans la campagne électorale brésilienne
Le 2 octobre prochain, les Brésiliens se rendront aux urnes pour élire leur prochain président, dans un contexte politique très polarisé. Les deux principaux candidats sont l'actuel président de droite, Jair Bolsonaro, et l'ancien président de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, communément appelé Lula. La période électorale tendue a vu une augmentation du nombre de fake news concernant la religion. Ainsi, le média Crux explique qu'il semble y avoir une "campagne de diffamation contre Lula", qui est en tête des sondages, une campagne qui essaye de "l'associer à la persécution anti-chrétienne menée par les régimes de gauche dans d'autres pays d'Amérique latine". Magali Cunha, une chercheuse en communication qui dirige Coletivo Bereia, un groupe de vérification des faits spécialisé dans les fausses histoires sur la religion, explique qu'une grande partie de la désinformation repérée sur internet semble être diffusée par la droite. La Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a décidé d'agir et s'est notamment associée à Coletivo Bereia pour former ses agents de la pastorale des communications (Pascom) sur la manière d'identifier les fausses informations et de sensibiliser les paroissiens. "La formation formalisée des agents pastoraux contre les fake news, un mal terrible, est un signe que la CNBB est prête à faire avancer sa lutte contre la désinformation", déclare à Crux Mgr Joaquim Mol Guimarães, évêque auxiliaire de Belo Horizonte et responsable de la communication de la CNBB. Il convient que l'Eglise brésilienne a mal géré la propagation des fake news au sein de la communauté catholique et qu’elle n’a pas pris des mesures adaptées contre les prêtres ou les laïcs qui ont diffusé ces informations. La CNBB elle-même a également été la cible de campagnes de fake news au cours des dernières années.
2Les membres de la voie synodale allemande soutiennent le "conseil synodal" permanent
Les délégués du Chemin synodal allemand ont conclu le samedi 10 septembre une assemblée houleuse de trois jours, marquée par l’adoption d’une proposition controversée visant à créer un "conseil synodal permanent" appelé à prendre "des décisions fondamentales d'importance supra-diocésaine sur la planification pastorale, les perspectives d'avenir et les questions budgétaires de l'Église". En revanche, l'assemblée n'a pas réussi à adopter un texte appelant à un changement de l'approche de l'Église en matière d'éthique sexuelle, en raison de l’opposition de certains évêques. Le vote fait suite à une déclaration du Vatican en juillet selon laquelle la voie synodale n'a pas le pouvoir "de contraindre les évêques et les fidèles à adopter de nouveaux modes de gouvernance et de nouvelles approches de la doctrine et de la morale", qui risqueraient de constituer "une blessure pour la communion ecclésiale et une menace pour l'unité de l'Église", était-il précisé. Pour sa part, le pape François est resté relativement en retrait, semblant vouloir laisser les débats suivre leur cours. Lors de la conférence de presse de retour du Canada, le 30 juillet, il avait expliqué que cette déclaration du Vatican ne venait pas de lui mais de la Secrétairerie d’État, et que cela avait été une "erreur bureaucratique" de ne pas l’avoir signalé lors de sa publication. Assumant d’avoir "court-circuité" la Curie, il avait précisé que sa "Lettre au Peuple de Dieu qui chemine en Allemagne", publiée en 2019, était le seul "magistère papal sur le chemin synodal". Dans ce texte très dense et marqué par l’art jésuite du discernement, il avait reconnu la légitimité des débats mais il avait averti contre les "subtiles tentations" qui peuvent marquer ce processus, notamment "la recherche de résultats immédiats générant des conséquences rapides, médiatiques mais surtout éphémères, par manque de maturité ou parce qu’elles ne répondent pas à la vocation à laquelle nous sommes appelés".
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