1Quinze ans après la mort du cardinal Lustiger, le clin d’œil du Pape ?
Le 5 août a marqué le quinzième anniversaire de la mort du cardinal Lustiger, qui fut archevêque de Paris de 1981 à 2005. Grand pasteur et brillant intellectuel, issu d’une famille polonaise qui avait émigré en France, ce grand ami de Jean Paul II était juif parce que fils d'une mère juive, morte à Auschwitz. "En ces temps de succession écrasante de scandales, il n'est que sain et juste de se souvenir de figures de l'Église catholique, comme Lustiger, qui ont laissé une marque importante en tant que bienfaiteurs et grands ecclésiastiques", écrit Religion Digital, qui met en avant la qualité des homélies du cardinal français. La croix de ce grand prédicateur fut, à la fin de sa vie, la détérioration de sa voix, qui lui fit perdre son aura de "papabile" lors du conclave de 2005. “Pour un homme de paroles, de sermons et de méditations orales, il est frappant que sa grave maladie ait endommagé ses cordes vocales, rendant ses paroles inaudibles. Un mystère de la vie et un mystère de la mort !”, écrit le site espagnol. Mais le cardinal Lustiger a laissé une empreinte profonde sur la vie de l’Église, à Paris comme à Rome. La présence de la commission pour les relations pour le judaïsme au sein du Dicastère pour l’Unité des chrétiens, prévue par la constitution Praedicate Evangelium promulguée par le pape François constitue, selon l’auteur de l’article, un héritage du cardinal français.
2Dans son podcast qui cartonne, un prêtre met en garde contre la tentation théocratique
Le podcast "La Bible en un an", préparé par Father Mike, alias le prêtre catholique Mike Schmitz, rencontre un succès fulgurant sur la plateforme d’Apple. Son émission lancée en janvier 2021 a été téléchargée 350 millions de fois au total, soit 750.000 fois par jour. "Sa popularité est facile à comprendre : l’émission se déroule en douceur", écrit le New York Times, en remarquant que chaque épisode, d’une durée de 20 à 25 minutes, comprend deux ou trois lectures bibliques et une courte méditation du père Mike. Ce prêtre de 47 ans, directeur de la pastorale des jeunes dans le diocèse de Duluth, dans le Minnesota, est devenu une célébrité à sa grande surprise. Face au détachement de nombreux jeunes par rapport à la foi catholique, il invite à s’interroger : "Les laissons-nous poser les questions qu'ils se posent ? Est-ce que nous nous engageons avec les faits de leur vie et essayons d'offrir ce que l'Église catholique et le christianisme ont à offrir ?". Soulignant "la valeur intrinsèque de toute vie humaine", il appelle à aider concrètement les mères en difficulté et leurs enfants plutôt que de se battre seulement sur le plan de la législation sur l’IVG. Opposé à toute logique de théocratie, le père Mike estime que "le gouvernement du peuple par le peuple" signifie que "chacun d'entre nous a son mot à dire, de la personne profondément religieuse à l'athée convaincu et tout le monde entre les deux". Dans ses prédications, il ne veut rien imposer. "Je me contente plutôt de présenter des principes et, faisant confiance aux gens, de les appliquer du mieux que nous pouvons", explique-t-il.
3En Ukraine, un évêque raconte sa mission de prêtre dans le chaos
Mgr. Pavlo Honcharuk est l’évêque du diocèse latin de Kharkov, ville de près d’ 1,7 million d'habitants désormais située à 20 km de la ligne de front. Dans cet entretien à l’Aide à l’Eglise en détresse, l’évêque fait un point sur la situation tragique des habitants de sa région. Il raconte notamment le quotidien de familles séparées par la guerre. "J’ai rencontré un soldat qui peut voir sa maison à travers des jumelles depuis sa position de première ligne. Sa femme et ses deux enfants sont restés dans les territoires occupés. Chaque jour, il peut voir sa femme et ses enfants de loin, mais il n'a aucun contact avec eux", explique-t-il. Dans le chaos, le prêtre souligne que la guerre "a révélé le profond désir de Dieu chez les gens". Et de citer cet exemple : "À l'hôpital, j'ai rendu visite à un couple marié qui vivait ensemble depuis soixante ans. Nous avons prié ensemble, puis le mari a dit que c'était la première prière de sa vie et qu'elle le remplissait de joie. Trois jours plus tard, J'ai appris qu'il était mort. Sa femme m'a dit que pendant toutes ces années, elle ne l'avait jamais vu aussi heureux. J'étais très reconnaissant. Son mari n'a jamais été croyant, mais trois jours avant sa mort, il a trouvé Dieu".